2. Dans l’Espace, sur la route, avec la tête dans les nuages.

Il suffit parfois d’un petit rien pour changer beaucoup de choses. Sur le principe, prendre le volant d’un Renault Espace n’a jamais été exaltant. Sauf lorsqu’un petit rectangle de plastique noir est apposé sur le montant B. Sur ce rectangle, une inscription -4Control- laisse immédiatement à penser que la conduite de ce SUV réserve quelques surprises.
Chez Renault, cette appellation est, en effet, celle des 4 roues directrices. Et ce dispositif assure une agilité remarquable en toutes circonstances. De nombreux kilomètres parcourus dans les plaines picardes, là où le bitume serpente entre les grandes propriétés et les terres agricoles, nous ont confirmé tout le bien que nous pensions déjà de cet équipement. Lorsqu’il en est doté, l’Espace se montre redoutable dans les courbes, les enroulant comme aucun de ses concurrents ne sait le faire, tout en assurant un grip irréprochable.

Dans ces circonstances, on se prend alors à rêver d’une mécanique plus tonique sous le capot (le E-Tech hybride rechargeable de 300 ch du Rafale ?) mais, si l’on en croit les communicants de la marque, cette option n’est pas sur la table. Dommage, car la qualité du châssis mérite davantage que ces 200 canassons visiblement davantage sélectionnés pour leur sobriété que pour leur nervosité. Même si, au final, les performances sont tout à fait honorables pour un usage familial. On se consolera avec le relevé effectué à la fin de notre essai : 5,6 l/100 km en adoptant le plus souvent un rythme qui n’a rien à voir avec celui d’un sénateur.
Précisons toutefois que, si le 4Control Advanced, puisqu’il s’agit de son nom complet, est de série sur les finitions Esprit Alpine et Iconic, il est tout bonnement indisponible sur l’entrée de gamme Techno.

Pour la plupart de ses utilisateurs, l’Espace est toutefois surtout une voiture à mener tranquillement. Si la cavalerie est suffisamment importante pour que les reprises ne souffrent pas trop du manque de réactivité de la boîte, c’est surtout le silence qui règne à bord qui s’avérera appréciable lors des longs trajets.
En ville, les 4 roues directrices permettent de faire oublier le gabarit assez imposant de l’auto, en facilitant grandement les manœuvres. Malheureusement, cela n’empêche pas de pester contre le manque de visibilité vers l’arrière. Heureusement que, sur le haut de gamme Iconic, les caméras 360° sont livrées de série (option à 800 € sur Techno et Esprit Alpine).

Et puisque nous en sommes à râler, adressons un carton rouge au commodo commandant la boîte de vitesses qui impose régulièrement de devoir être manipulé deux fois avant de tenir compte des injonctions du conducteur et dont l’emplacement fait qu’on le confond souvent avec la commande des essuie-glaces.
L’Espace assure toutefois sur le point le plus important, s’agissant d’une voiture familiale : le confort. Bien qu’il n’ait droit qu’à une traditionnelle suspension "métallique", il absorbe les défauts du bitume avec brio. Et comme le Solarbay apporte une luminosité à bord très appréciable, les voyages sont des plus plaisants.
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