2. Peugeot 408 (2022) - Sur la route : un peu décevante…
Sous le capot, la 408 reprend les mécaniques de la 308, à l'exception des diesels. En essence, elle propose ainsi le trois cylindres 1.2 PureTech de 130 ch, uniquement livrable avec la boîte auto. EAT8, dont les premiers essais sont programmés en début d'année 2023.
Côté hybride, on retrouve le "quatre pattes" 1.6 PureTech, dans des versions de 180 ou 225 ch cumulés. C'est la clef de la plus puissante que Peugeot nous a confiée. Pour rappel, le fonctionnement en tout électrique est assuré par un moteur de 110 ch, alimenté par une batterie de 12,4 kWh rechargeable sur secteur en 3 h 40 (3,4 kW, 16A), voire 1 h 25 sur une Wallbox avec l'option chargeur embarqué de 7,4 kW (400 €).
Une motorisation un peu dépassée…
Selon nos premières constatation, l'autonomie sans brûler d'essence approche 40 km avec les pneus d'origine, étroits (205 mm de large) et à faible résistance au roulement (Michelin e.Primacy). Un peu juste sachant que les rivales ont considérablement progressé dans le domaine. Une Mercedes CLA 250e par exemple, avec sa pile de 15,6 kWh, peut en couvrir une bonne dizaine de plus. Et nul doute qu'avec les jantes en 20'' optionnelles (300 € "seulement") chaussées de pneus Goodyear Eagle F1 en 245 mm de large, forcément plus accrocheurs, le rayon d'action en tout électrique ne devrait pas excéder 35 km. Dommage, car leur grip bien supérieur en courbe n'est pas un luxe. Nous y reviendrons…
En attendant de malmener dame 408 dans les lacets, nous laissons le 1.6 turbo essence se réveiller et solliciter la boîte auto. Avec une telle cavalerie, les performances apparaissent largement suffisantes mais le manque de couple à bas régime du bloc thermique donne du travail à la boîte auto. qui doit souvent descendre deux ou trois rapports d'un coup pour relancer efficacement l'embarcation. Et dans les tours, le quatre cylindres est du genre bruyant. Par ailleurs, la transmission manque parfois de douceur, à basse vitesse comme à la montée des rapports. Enfin, les phases de roulage en tout électrique sont rares une fois la batterie déchargée. De fait, difficile de descendre sous les 7,5 l/100 km en moyenne. Sachant que le réservoir ne contient que 40 litres ici (52 l pour les versions essence 130 ch), l'autonomie maxi dépasse à peine 530 km… Il faut donc ravitailler souvent.
Et le comportement routier alors ? La 408 conserve-t-elle le confort et le dynamisme qui caractérisent la 308 SW dont elle dérive ? Pas tout à fait. Bien sûr, on retrouve une direction ultra-franche, gage d'une belle réactivité à l'inscription en courbe. Et malgré quelques réactions un peu sèches, la suspension filtre plutôt bien les aspérités.
Mais son poids supérieur de 20 kg, son empattement de 2,79 m (+6 cm) et ses pneus d'origine de 205 mm de large seulement (-25 mm) réduisent quelque peu l'agilité en virages, en particulier dans les passages serrés où le train avant peine à tourner. En outre, le train arrière est étonnamment passif, y compris au lever de pied. Notez que les versions dotées de l'option 20'' à pneus Eagle F1 XXL se montrent plus accrocheuses et précises, même si elles conservent une attitude sous-vireuse à la limite.
On reprochera aussi à la 408 ses bruits d'air importants au-dessus de 120 km/h ainsi que son manque de visibilité, surtout à l'arrière où la lunette arrière inclinée et les larges custodes dépourvus de vitres (contrairement à ce que les habillages en plastique noir laissent croire…) dessinent une meurtrière. Heureusement, l'auto braque court. Et il sera toujours possible de se faciliter les manœuvres en ajoutant des caméras à 360° (500 €) à la caméra de recul (en série dès la finition de base).
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