Le nouveau Opel Grandland est fait pour familles élevées à la dure !
Proche techniquement du Peugeot 3008, le nouvel Opel Grandland en diffère totalement par sa définition et ses réglages. Un choix plus pertinent ? Vérifions avec la version 136 ch, à hybridation légère.
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Note
de la rédaction
13,2/20
EN BREF
SUV de taille moyenne
Motorisations hybrides et électriques
Dès 37 000 €
Pas facile pour un groupe de coordonner ses marques quand on leur propose les mêmes plateformes techniques. Fiat n’a pas su faire fonctionner ensemble Lancia et Alfa Romeo, or, ces marques se retrouvent unies à celles de PSA, lui-même bien incapable de rendre DS viable. À cette galaxie s’ajoute Opel, qui ne s’en tire pas trop mal, avec une chute limitée à 2,8 % de janvier à août en Europe, contre 3,4 % à l’ensemble de Stellantis. Il faut dire que la marque allemande utilise depuis près de dix ans des technologies Peugeot (après celles de Fiat), une expérience qui semble lui servir.
Clone technique du Peugeot 3008
La mode favorisant les SUV, Opel vient de renouveler son Grandland sur le segment C, comme nous l’avons découvert en avril dernier. À l’instar du Peugeot 3008, il utilise la plate-forme STLA Medium, mais pour le moment, il se contente de trois motorisations : d’abord, le 3-cylindres 1,2 l essence à hybridation légère (136 ch) qu’il ne faut plus appeler Puretech, allié à une boîte 6 à double embrayage Punch, un ensemble découvert en 2023 sur l’ancien 3008. Ensuite, le 4-cylindres 1,6 l essence hybride, attelé à une boîte 7 à double embrayage, offrant 195 ch et capable de rouler 85 km en mode zéro émission grâce à sa batterie de 21 kWh bruts rechargeable sur secteur. Enfin le moteur uniquement électrique de 213 ch, allié à des accus soit de 73 kWh (523 km d’autonomie) soit de 82 kWh (585 km d’autonomie).
Cette fois, nous allons nous concentrer sur le « petit » 1,2 l de 136 ch, qui aura fort à faire pour entraîner les 1 600 kg du Grandland. Les performances annoncées semblent toutefois suffisantes, avec un maxi de 202 km/h et un 0 à 100 km/h exécuté en 10,9 s. Par ailleurs, la consommation s’établit officiellement à 5,5 l/100 km, soit 123 g/km de CO2 : raisonnable. Côté châssis, avec ce 3-cylindres, le Grandland se contente d’un simple essieu arrière de torsion, laissant la raffinée épure multibras aux versions électriques, et se passant des amortisseurs FSD (qui changent de tarage passivement à mesure que les battements de roue augmentent) des autres variantes.
À bord, cet SUV de 4,65 m de long propose une belle habitabilité, notamment à l’arrière où les passagers disposent de beaucoup de place pour les jambes. Ils apprécieront aussi le confort de la banquette, agréablement souple, mais seront déçus par son manque de fonctionnalité. Certes, elle se rabat en 3 parties (40/20/40) mais elle ne coulisse pas et ses dossiers ne se règlent pas. Où sont passées les astuces d’Opel en matière d’aménagement, qui ont fait le succès des Zafira et Meriva ? Heureusement, les rangements sont suffisants en nombre, alors que le coffre propose un volume très convenable, sinon exceptionnel, variant de 550 l banquette en place à 1 645 l quand elle est rabattue. Le plancher dispose de deux positions, cachant un rangement supplémentaire.
De très bons sièges, mais un manque de raffinement certain
À l’avant, on est très agréablement surpris par le confort des sièges à longueur d’assise réglable, ainsi que par l’ergonomie claire. On s’installe et on trouve tout de suite ses marques, ce qui est de plus en plus rare dans la production actuelle. Le combiné d’instruments, parfaitement lisible derrière le volant, s’associe à un écran central n’empiétant pas sur le champ de vision extérieur. Appréciable, tout autant que les commandes de clim qui demeurent physiques et les touches sur les branches du volant, bien différenciées. Tout n’est pas parfait cela dit : il faut actionner les boutons au bout des commodos gauche et droit pour exploiter l’ordinateur de bord. Pourquoi ne pas tout réunir sur un seul ? De plus, l’instrumentation demeure très succincte : on doit se passer de compte-tours et de thermomètre d’eau… Certains se consoleront avec l’écran central, très réactif et doté d’une partie dédiée au passager, qui pourra y utiliser les applis de son choix.
Finition en régression
Plus ennuyeux, Opel s’est fourvoyé dans une planche de bord en apparence certes simple, mais complexe par son assemblage et ses multiples matériaux. Le pourtour de la partie faisant face aux occupants se compose d’un plastique imitant la fibre de carbone, dur et sonnant creux, bref, bas de gamme. Dommage, car plus loin, sur la section horizontale de la planche, on a prévu un matériau moussé bien plus valorisant.
Et que dire des montants de pare-brise taillés dans un plastique bon marché ? Choix étranges, vraiment, surtout que les ajustages ne sont pas millimétrés, loin de là. Sur les portières, on trouve des tissus recyclés et rembourrés, rêches au toucher, mais souples donc prévenants pour les coudes. Tout ceci compose un ensemble hétérogène, pas vraiment chic et n’inspirant guère la qualité… Rien à voir avec un Peugeot 3008. Même l’ancien Grandland paraissait plus sérieusement assemblé et homogène.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,65 m
- Largeur : 1,90 m
- Hauteur : 1,66 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 550 l / 1 645 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 126 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2024
* A titre d'exemple pour la version II 1.2 TURBO HYBRID 136 GS E-DCT6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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