L’architecture de traction-avant implique que toutes les mécaniques sont implantées transversalement, avec un pourvoyeur de motricité All-Mode vers le train arrière le cas échéant. En France, les deux motorisations Diesel proposées devraient dépasser 80 % des ventes, la plus grosse part revenant au 1.5 dCi de 106 ch uniquement disponible avec boîte manuelle 6 vitesses et en 2 roues motrices. Cette configuration n’était pas disponible lors de ce premier essai, nous n’avons en conséquence pu vérifier les 174 km/h et 12,2 sec sur le 0 à 100 km annoncés par le constructeur, mais l’agrément devrait être correct grâce aux 240 Nm de couple. En revanche, nous avons longuement roulé avec le brillant et sobre 2.0 dCi 150 ch apparu chez Renault il y a à peine plus d’un an. Ici, il reçoit en série un filtre à particules. Il ne sera commercialisé qu’à partir d’avril, quelques problèmes de calculateur semblent encore à régler. Les autos que nous avons conduite équipées de ce dCi, avec boîte manuelle 6 vitesses et 4 roues motrices, étaient en effet victimes d’à-coups en accélération comme à 2 km/h au point mort. Mis à part ce provisoire manque de mise au point, le 2.0 dCi se montre moins avare en couple sous 1600 tours, plus vif dans les haut régimes et plus discret (vibrations et bruit) par rapport au 2 litres TDi à injecteurs-pompes de 140 chevaux et 310 Nm sans filtre à particules de la Jeep Compass.
A performances –très- proches (190 km/h en vitesse maxi, 10,9 sec sur le 0 à 100 km et d’excellentes reprises), le Qashqai ne fait pas preuve d’une sobriété plus grande que son plus proche rival (6,5 l pour la Jeep et 6,9 l/100 pour le Nissan en cycle mixte normalisé) malgré une masse inférieure d’une vingtaine de kilos et des valeurs aérodynamiques plus favorables. Si nous sommes descendu à 6,5 l/100 sur route le pied droit très léger, les 10 litres ont été allégrement franchis sur route de montagne plein pot et la moyenne réelle en usage variée tourne entre 7,8 et 8,6 litres (contre 7,7 et 8,8 l/100 km au Compass). A titre de comparaison avec les classiques compactes que le Qashqai entend concurrencer, la Renault Mégane 2.0 dCi 150 atteint 210 km/h en vitesse maxi, réalise 9 secondes sur le 0 à 100 km/h et consomme 7,4 l/100 km à condition de roulage similaires.
Cet ensemble moteur/boîte est également disponible en 2 roues motrices, et dans ce cas il est possible que les 320 Nm mettent un peu à mal le train avant sur chaussée humide. Avec environ 70 kg de moins, cette version atteint 191 km/h et passe de 0 à 100 km en 10,5 secondes pour une consommation mixte inférieure de 0,3 litres à la 4 roues motrices. Un des intérêts du 2.0 dCi réside dans la possibilité d’être accolé à une très bonne boîte automatique à 6 rapports contre supplément de 1.400 €, uniquement associé à la transmission aux quatre roues.
En essence, le 2 litres de 140 ch et 196 Nm tout neuf étrenné en novembre 2006 par la Clio a droit à deux boîtes, mécanique à 6 rapports ou CVT (transmission à variation continue simulant 6 rapports comme celle de la Jeep Compass 2.4), laissant le choix dans les deux cas à la transmission 2 ou 4 roues motrices. Nous avons essayé ce moteur uniquement avec la boîte manuelle et en traction avant. Plus silencieux et moins creux que le 2 litres du Forester (158 ch/186 Nm) à bas et moyens régimes grâce à 90% du couple disponible dès 2000 tr/min, il n’offre pas encore la vigueur des gros quatre cylindres tels que le récent 2.4 litres (170 ch/220 Nm) du Compass ou le 2.5 litres 165 ch/230 Nm de la Nissan X-Trail. Il ne peut pas non plus rivaliser en performances (192 km/h en vitesse maxi et 10,1 sec sur le 0 à 100 km/h en 2 roues motrices et 190 et 10,6 en 4 WD) avec le Forester 2.0 (197 km/h et 10 sec sur le 0 à 100 km/h). Là où le Qashqai 2.0 L 140 fait mieux que ses rivaux, y compris face au Toyota Rav4 2 litres 152 VVTi, c’est en matière de consommation, avec une moyenne de 10,5 l/100 (sans doute inférieure à 11 litres avec la 4 roues motrices).
Nous n’avons pas essayé la version à essence d’accès mue par le moderne 1.6 de 115 ch et 156 Nm de la Micra et du Note, uniquement proposée en 2 roues motrices, boîte manuelle à 5 rapports et en finition de base Visia. Le couple devrait être insuffisant pour proposer un agrément digne de ce nom afin de mouvoir plus de 1.3 tonnes à vide, et nous craignons que l’existence de cette version ne se justifie que par son prix d’appel inférieur à 19 000 euros.
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