"Le tube des années 80"

Pendant cinq ans, la Porsche va tout rafler, dominer son sujet comme aucune voiture de course ne l'avait fait auparavant, pas même les plus racées des Ferrari. Peu à peu, la concurrence se fera plus vive et les succès plus rares, mais jusqu'à la fin de sa longue carrière, elle restera une redoutable concurrente avec laquelle il faut toujours compter. Pourtant, elle n'évoluera guère hormis de constantes retouches aérodynamiques et le montage d'un nouveau bloc 3 litres à refroidissement liquide à partir de 1987. Même le changement d'appellation de 956 à 962 C ne changera que peu sa silhouette.

Etroitement dérivée de la 956, la 962 est née en 1984 pour le championnat IMSA dotée d'un flat six 2.8 litres à simple turbo. Pour des raisons de règlements propres à l'IMSA, le pédalier est situé en arrière de l'axe des roues avant. Quant en 1985, la FISA adopte à son tour cette mesure sécuritaire, Porsche se contente d'adapter la 962 au Groupe C. Baptisée 962 C et propulsée par le moteur double turbo, elle ne se distingue de la 956 que par son empattement allongé de 12 cm (une différence visible seulement en examinant la distance séparant la portière de l'aile avant !). 956 ou 962, son histoire est liée à celle de la consommation et des règlements visant à préserver une équité entre "turbos et atmos". Rendant de plus en plus précieuse l'essence au fil des ravitaillements, les législateurs vont obliger les motoristes à développer des systèmes électroniques de gestion de consommation de plus en plus sophistiqués. Le public fit alors connaissance avec le terme Motronic qui apparaît pour la première fois en 1983. Constamment développé par Bosch, le partenaire de Porsche, le système ne cessera de progresser permettant aux voitures d'afficher des performances de plus élevés et des consommations sans cesse revues à la baisse.

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