2. Sur route : pas ridicule
L’Eclipse Cross sera proposé sur le marché français avec deux motorisations, un quatre cylindres diesel 2.2 de 150 ch qui fera son apparition mi-2018 et, au lancement en France au mois de décembre, un tout nouveau 4 cylindres essence turbo de 163 ch. Ce moteur, celui que nous avons testé, a la particularité de pouvoir bénéficier d’une transmission à deux roues motrices, très prisée à l’heure actuelle. Notre version d’essai, dotée d’une transmission intégrale et d’une boîte CVT, sera vraisemblablement l’une des moins diffusées, contrairement aux prévisions optimistes de Mitsubishi, principalement car elle écope d’un malus de 2 610 € (159g de CO2/km) et dans un deuxième temps, en raison de son niveau de puissance élevé pour la catégorie. Nous avons posé la question et Mitsubishi n’envisage pas de commercialiser un niveau de puissance inférieur.
A l’usage, ce 1.5 reste très civilisé. Il est silencieux à bas régime et souple à souhait pour un usage urbain. Les 163 ch affichés ne se ressentent pas forcément au volant, mais il offre suffisamment de ressources pour ne pas se sentir frustré. C’est essentiellement la boîte CVT, qu’affectionnent beaucoup les constructeurs japonais, qui pénalise l’entrain de ce moteur. Ce n’est pas la plus mauvaise du marché, certes, mais l’effet moulinette revient lorsque la demande à l’accélération est forte. En ville, aucun problème, cette dernière est plutôt fluide. La consommation reste quant à elle correcte pour ce type de mariage avec une moyenne de 8,7l/100 km relevée sur ce premier essai. Dommage que le constructeur n’ait pas associé ce moteur avec sa toute nouvelle boîte auto à 8 rapports (Aisin, la même que chez BMW et PSA), qui prendra place sous le capot de la version diesel. Côté châssis, rien de révolutionnaire, mais rien de rédhibitoire non plus.
L’Eclipse Cross est un SUV homogène, confortable avec un réglage de suspensions un poil ferme pour garantir un bon maintien de caisse. On est ici dans la lignée d’un ASX, autrement dit un véhicule confortable qui offre un bon niveau de polyvalence grâce à sa transmission intégrale pilotée électroniquement. Cette dernière fonctionne la plupart du temps en traction et dès qu’un patinage est détecté, le couple est renvoyé sur le train arrière. Elle dispose également de trois modes supplémentaires (neige, boue, graviers). Au final, le SUV de Mitsubishi n’atteint pas le niveau d’un Peugeot 3008, Seat Ateca ou Volkswagen Tiguan en matière de comportement, mais se positionne en outsider crédible. Reste une inconnue, les tarifs, qui permettra de déterminer si, oui ou non, cet Eclipse Cross vaut le coup par rapport à la concurrence.
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