Essai vidéo - Citroën C4 Cactus restylée (2018) : copie revue et corrigée
Manuel Cailliot , mis à jour
2. Sur la route : l'héritière de la CX et de la XM ?
Il nous tardait de voir, sur la route, ce que valait le confort tant vanté par Citroën de ses nouvelles suspensions, après avoir essayé des prototypes prometteurs.
Nous avons donc pris la route avec un modèle 1.2 Puretech 130 ch, en finition Shine, doté en option des sièges ergonomiques advanced comfort. Car oui, il s'agit d'une option, qui va de pair avec le choix d'une ambiance intérieure. Elle est donc facturée entre 350 et 1 250 €, selon le choix de l'ambiance.
Et sur ce point, c'est parfaitement réussi. Ces nouveaux sièges, qui utilisent une mousse à haute densité, ajoutent un matelassage de 15 mm, pour plus de confort, et un aspect visuel plus valorisant. Mais aussi, ils bénéficient d'un réglage lombaire absent du précédent Cactus. C'est un régal pour le conducteur et son passager. Le confort est réel, le moelleux redoutable. On se croirait à bord d'une CX ou d'une BX, réputée pour leur confort de sellerie. Ainsi, les kilomètres sont avalés sans fatigue, ni pour le dos, ni pour les fesses.
Concernant les suspensions à butée hydraulique progressive, notre jugement est plus mitigé. Leur principe est d'inclure dans le corps de l'amortisseur deux butées hydrauliques, qui freinent les mouvements de la suspension à l'approche des débattements extrêmes, de façon douce, contrairement aux butées externes en plastiques ou en caoutchouc, qui sont plus violentes.
De notre point de vue, certains modèles doués, comme la Peugeot 308, mais il existe bien d'autres exemples, font aussi bien en confort avec des amortisseurs classiques. Attention, on ne dit pas que le système n'est pas efficace, car la nouvelle C4 Cactus est véritablement confortable. Mais l'apport de cette nouvelle technologie ne nous semble pas flagrant. Il faut dire que le précédent modèle était déjà un exemple de confort.
Cependant, ces nouvelles suspensions, tout en étant par définition typées ouatées, préservent un peu mieux le dynamisme à haute vitesse, en freinant les mouvements de caisse et les oscillations sur les bosses.
Il faut noter aussi que si les chocs sont (très) bien absorbés, cela se fait avec un certain bruit. La filtration des bruits de roulement et ceux en provenance des trous et raccords de chaussé n'est pas encore totalement assurée, malgré les améliorations. Les bruits d'air non plus ne sont pas éliminés totalement. On reste ici un cran en dessous des Volkswagen Golf, Peugeot 308 ou Renault Mégane, auxquelles la C4 Cactus se mesure désormais.
Par ailleurs, cette Citroën reste fidèle à elle-même. Le châssis est très sain, la tenue de route excellente. La direction est souple à basse vitesse (un peu trop) mais bien tenue lorsque le rythme s'accélère, ce qui participe à la précision de conduite. La boîte de vitesses est agréable à manipuler, le freinage n'appelle aucune critique. RAS donc sur ces points.
Le moteur en lui-même est bien connu et déjà testé par nos soins sur d'autres modèles. Il est particulièrement agréable. Vivant, punchy, il étonne même par ses performances et laisserait penser qu'il fait plus de chevaux qu'annoncé. Le 0 à 100 km/h abattu en 9,1 secondes et la vitesse de pointe de 207 km/h confirment ces bonnes impressions. Il est de plus assez souple, s'exprime dans un bruit pas désagréable, et n'a pour seul petit défaut qu'un léger temps de réponse du turbo. Car avec en plus une consommation raisonnable (entre 7,5 et 8 litres de moyenne sur un parcours vallonné et exigeant mené à bon rythme), il a au final presque tout pour plaire.
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