7. Pierre Olivier et sa Tesla Model 3: zéro stress
Allez hop, direction Les Rousses ! Si un tel trajet tient de la simple formalité avec une voiture à motorisation thermique, il règne encore un certain suspense quant aux capacités d’un modèle électrique à réaliser celui-ci dans un délai raisonnable, qui plus est par des températures glaciales qui obèrent les capacités des batteries. Sauf que là, j'ai une Tesla...
L'aller : stratégie à un arrêt
Après avoir bien pris soin de recharger la batterie de la Tesla Model 3 au maximum durant la nuit, c’est parfaitement serein que je me présentais à notre point de rendez-vous parisien pour le grand départ de ce road-trip hivernal Caradisiac.
Le grand avantage de ces voitures est leur interface qui vous prend totalement en main sur un trajet donné. Vous indiquez votre destination, et le GPS vous dit où vous vous vous arrêterez, à quelle heure, avec quel niveau de batterie, et combien de temps il faut prévoir de rester avant de reprendre la route. De même, vous pouvez savoir en temps réel combien de bornes sont occupées à la station que vous visez.
C’est ainsi que le « cerveau » de la Model 3 m’indiquait près de 400 km d'autonomie au départ et, surtout, un arrêt au Superchargeur d’Avallon, à 2 km de la sortie sur l’A6 (les bornes Tesla ne sont quasiment jamais implantées sur des stations-services, de façon à rester accessibles aux automobilistes qui n’empruntent pas l’autoroute), et que j’y suis parvenu exactement au niveau de charge prévu à Paris. Belle maîtrise technoloigique.
Coût et temps de trajet
L'appoint en électrons m'a été facturé 26,15 € pour 240 km et 40 kWh consommés (au moment du test, le kWh était facturé 0,46 € sur les Superchargeurs).
Et même si l'on devait ajouter le prix du plein à domicile avant le départ (compter de 10 à 14 € si la batterie est « vide », ce qui n’arrive d’ailleurs que rarement), le trajet me serait revenu, dans le pire des cas, à 40 €. Ce n'est pas donné, mais cela reste avantageux par rapport au thermique.
Quant au « temps perdu » en électrique - 45 minutes dans le cas présent (débit un brin faiblard, mais on recharge beaucoup plus vite avec une batterie sous les 20%, ce qui n'était pas le cas) - cette notion reste relative : en effet, pour peu que l’automobiliste « thermique » s’arrête pour se restaurer, et éventuellement réaliser un appoint de ce carburant liquide vendu à prix d’or sur l’autoroute, le temps de voyage sera à peu de choses près le même qu’à bord d’une Tesla.
Le retour : plus long, mais tout aussi serein
Avant de remettre le cap sur Paris il a fallu procéder à une recharge complète de la batterie de la Tesla. J’aurais certes pu procéder à un branchement « sauvage » durant la nuit dans la maison de location où logeait l’équipe Caradisiac, mais j’ai préféré profiter de la seule borne 22 kW installée aux Rousses, ce qui m’a coûté 34,50 € car je suis resté un peu trop longtemps branché.
La Tesla sera restée arrimée à la borne publique des Rousses 5h50 en tout, de façon à retrouver un niveau de charge proche du maxi. C’est certes lent, et pas donné qui plus est (34,50 € en tout, sachant qu’après 2 heures, chaque minute était facturée 0,075 € en plus des 0,25 € par kWh entamé) mais j’étais arrivé à un niveau bas et cherchais à optimiser les choses en vue de mon trajet retour.
Alors oui, bien sûr, il a fallu à nouveau procéder à une recharge en cours de route, cette fois au Superchargeur d’Auxerre, que nous avons gagné au prix d’un détour d’une vingtaine de kilomètres.
Alors oui, bien sûr (bis), j’ai préféré cette fois aller au restaurant plutôt que d’infliger à mon foie un infâme sandwich triangle, et tout cela a entraîné une perte de temps (un peu) supérieure à celle subie par mes collègues thermiques. Mais hors situation d’urgence absolue, qui est à 30 minutes près sur un trajet de 500 kilomètres dans la vie ?
Coût et temps de trajet
34,5 € à la borne publique, puis 16 € au Superchargeur d'Auxerre: 50 € pour ce trajet. C'est assez onéreux là encore...mais moins qu'en thermique.
Conclusion : électrique ET pratique
Désolé les amis, mais je vous laisse à vos poêles à mazout ! Vive l'électrique, ou plutôt vive Tesla, tant la marque dispose d’une longueur d’avance sur la concurrence grâce à son réseau de Superchargeurs qui permet une mobilité longue distance réellement facile.
C’est moins cher (conso moyenne de 20,1 kWh et 76 € de recharge en itinérance sur notre trajet, contre plus de 100 € pour les collègues carburant au sans plomb), plus reposant, et plus amusant à conduire.
Je ne nie pas que cela rallonge un peu les longs trajets - du moins par rapport aux automobilistes énervés qui ne s’arrêtent jamais, que c’est un peu plus contraignant, et que cela suppose une petite gymnastique organisationnelle dans certaines zones mal pourvues en bornes de recharge publiques (les choses progressent vite sur ce point, toutefois). Pour autant, la somme des avantages est infiniment supérieure à celle des inconvénients. D’ici 10 ans, croyez-moi, le thermique ne sera plus qu’un (bon) souvenir.
Tableau récapitulatif
Temps de parcours A/R | Nombre de ravitaillement | Temps d'arrêts | Consommation | Coût carburant | Autonomie réelle autouroute | Autonomie réelle départementale |
13h15 | 3 | 1h45 | 20,1 kWh/100 km | 76,65 € | 346 km | 461 km |
Photos (55)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération