4. Mirjam Pol, Néerlandaise N° 44

Mirjam Pol est née en juin 83 aux Pays-Bas, son père était champion de side-car cross et de grass track.

Etudiante à l'Académie de l'éducation Physique à Groningen, 200 kms au nord d'Amsterdam, elle en sort diplômée en 2005.

Faire le Dakar, celà faisait déjà rêver la jeune Néerlandaise, malgré qu'on lui disait, que c'était trop difficile, qu'elle n'avait pas d'expérience, qu'elle était trop jeune, pas vraiment d'encouragement.

Pendant l'année 2005, Mirjam prépare pourtant le Dakar 2006, elle veut rentrer dans l'histoire des sports mécaniques de son pays. Elle pratique bien sur le motocross.

Et le 15 janvier 2006, elle fait taire les mauvaises langues, au guidon d'une 450 Yamaha, elle voit le lac rose et arrive à Dakar, elle termine à la 80ème place du général et deuxième féminine de ce Dakar. Elle est passée par le Maroc, la Mauritanie, le Mali, la Guinée et le Sénégal.
Pour une débutante, c'est impressionnant.

De retour chez elle, elle est accaparée par tous les médias du sport, elle n'a que 22 ans et demi.

Vu ce bon résultat, elle ne veut pas en rester là, elle repart au Dakar 2007, elle termine de nouveau, mieux placée, en 49ème position, mais deuxième féminine dernière notre championne d'enduro, Ludivine Puy, 44ème.

En 2009, elle est au départ à Buenos Aires au guidon d'une Honda 450 CRF. Sur 235 motos au départ, 113 arrivent et Mirjam termine 53ème et première féminine, enfin. Trois départs et trois fois à l'arrivée du Dakar.

Elle repart cette année avec le Team Honda Europe Dakar, non seulement elle veut finir première féminine mais progresser et en découdre avec ses meilleurs compatriotes.

Lors de la seconde étape, Mirjam termine 49ème du jour, 7 minutes après sa concurrente Annie Seel, elle fait avec la piste glissante et le brouillard. Elle ne veut pas se faire distancer par la Suédoise.

Le lendemain, 3ème étape, la plus terrible du rallye, elle voit un de ses coéquipiers à court de carburant. La chaleur est insupportable pour les organismes et les moteurs. Mirjam galère et finit 62ème après presque 9 heures de moto rien que pour parcourir les 182 kms de cette spéciale.

Comme pour beaucoup de participants, la 4ème étape sera « facile » par rapport au calvaire de la veille. Malgré beaucoup de pierres en début de spéciale et une navigation difficile, sa journée se passe bien.

L'étape suivante, Mirjam n'est pas satisfaite, trop de poussière qui l'empêche de remonter les autres pilotes. La journée a commencé avec du brouillard, la poussière est venue se colmater sur ses lunettes. Mirjam termine à 3 minutes de Annie Seel.

La 6ème étape se passe mal pour la Néerlandaise, elle ne voit pas un trou, sa moto lui retombe sur le dos, blessée, elle finit malgré tout.

La plus longue étape est un calvaire, Mirjam souffre de sa chute de la veille, mais parvient à rejoindre Antofagasta pour la journée de repos.

Mais le dimanche 10 janvier, peu après le CP 1, une chute met fin à sa course. Son manager, Henk Hellegers, est inquiet car sur son iritrack, elle ne se déplace plus.

Un autre pilote prévient ASO de sa chute, Mirjam a des cotes de cassées, elle ne veut pas abandonner, mais les médecins finissent par la convaincre qu'il faut arrêter.

C'est dommage pour la passe de quatre, mais que c'est beau de voir des filles venir se mêler avec les garçons sur des courses aussi difficiles.

Bon rétablissement Mirjam, à l'année prochaine.