La moto considérée comme un produit de luxe au même titre que les yachts et jets privés !
Voilà une association particulièrement inattendue. Il y a quelques heures, la commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté un nouvel amendement proposant de taxer davantage les produits de luxe. Au milieu du caviar, des yachts, des jets privés ou encore des lingots d’or, on a la surprise de voir que les motos de plus de 450 cm3 sont également concernées.

Le Gouvernement doit trouver de l’argent.
Et pour cela tous les moyens sont bons, y compris pousser le bouchon jusqu’à considérer les motos de plus de 450 cm3 comme un produit ou un bien de luxe.
La proposition a été ajoutée au Projet de Loi Finance 2026, et envisage en effet d’aligner la TVA des motos sur celle du caviar, des parfums de luxe, des œuvres d’art, des yachts, jets privés, lingots d’or, etc., à savoir 33 % au lieu de 20 % actuellement.
Ce nouvel amendement, déposé par les députés de La France insoumise a tout d’une blague, et est pourtant bien réel.
Pour nos élus, une moto de plus de 450 cm3 est donc un objet de luxe comparable à des bijoux haut de gamme ou des voitures de luxe…
Messieurs, si vous roulez sur une Honda CB500, une Yamaha MT-07 ou même une CFMoto MT450 sachez que vous êtes donc des privilégiés.
Non, les motards ne sont pas les vaches à lait de la France
Bien entendu, nos élus ne se sont pas risqués à froisser les automobilistes lambda en allant jusqu’à proposer d’augmenter les taxes sur leur véhicule à quatre roues. Et ce à raison.
La voiture est pour beaucoup de Français un produit indispensable au quotidien, pour aller faire les courses, pour transporter les enfants, etc., tout comme la moto peut l’être pour certains, particulièrement avec des véhicules de moyennes cylindrées qui servent aussi bien à faire des balades le dimanche qu’à aller travailler le reste de la semaine.
Plus que l’augmentation de quelques points de la TVA, c’est la justification des députés qui ont déposé l’amendement qui interpelle : « Le luxe ne connaît pas la crise et enregistre une dynamique importante depuis 2021. Cette exhibition de richesse n’est pas supportable dans un moment où le Gouvernement exige à tous les citoyens, même les plus modestes, un effort pour réduire le déficit public. Notre amendement vise à faire contribuer ce secteur du luxe, aux marges exceptionnellement hautes, à la solidarité nationale. »
Si on peut entendre l’argumentaire pour les « véritables » produits de luxe que sont les cosmétiques, les yachts ou les jets privés, inclure les motos de plus de 450 cm3 dans cette catégorie est tout simplement ubuesque, ne serait-ce qu’au regard du marché actuel, où certaines motos de moyennes cylindrées concernées s’échangent contre à peine plus de 6 000 euros.
Un nouveau coup dur à venir pour le marché moto ?
Et ce, alors même que le marché moto est particulièrement à la peine depuis le début de l’année 2025, affichant des baisses consécutives mois après mois.
Cela en dit malgré tout assez long sur la déconnexion de nos politiques avec le monde réel, celui où l’on paye sa moto en plusieurs fois, où l’on économise pendant des années pour se l’offrir et vivre sa passion pleinement.
Encore une fois on stigmatise une partie de la population en affichant les motards comme des privilégiés, en considérant que leur véhicule n’est que superfétatoire, et presque de trop dans une conjoncture difficile.
Après le contrôle technique, qui dans sa première phase d’application a tout d’une bonne tranche de rigolade, sauf le prix, voilà une nouvelle mesure qui devrait faire bondir les associations de défense des motards.










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