2. Mercedes EQA (2021) – Sur la route : une maturité étonnante
D'accord, 8,9 s pour faire le 0 à 100 km/h, cela paraît une éternité face aux chiffres absolument extraordinaires que l'on a désormais l'habitude de voir en provenance des voitures électriques mais, soyons pragmatiques tout de même, ça n'a rien de feignant dans l'absolu et permet de distancer la grande majorité du parc automobile actuelle. Le couple instantané se charge en effet de faire oublier très rapidement les 2 040 kg sur la balance avec des accélérations et des relances tout ce qu'il y a de plus vigoureuses et le centre de gravité abaissé par l'implantation des batteries dans le plancher le rend plus efficace et plus gratifiant à conduire qu'un GLA de puissance équivalente.
Cela aurait pu être au détriment du confort mais il n'en est rien : chaussé en 18 pouces, notre modèle d'essai nous a offert un confort très appréciable par un amortissement restant moelleux et une excellente filtration des bruits extérieurs.
Là où Mercedes s'est surpassée, c'est en matière de système de récupération d'énergie, avec des palettes au volant permettant de régler l'intensité de la régénération sur quatre niveaux, de la roue libre totale jusqu'à un freinage conséquent, et que l'on peut utiliser de deux façons : soit en sélectionnant un niveau et en le conservant, par exemple en ville sur le plus haut pour s'approcher d'une conduite à une pédale, soit de façon ponctuelle, en modulant en continu, ce qui faisait par exemple merveille sur les routes escarpées des Alpes que l'on pouvait descendre sans avoir à toucher ni accélérateur ni freins avec un minimum d'anticipation, ce qui est aussi efficient que ludique. Cela satisfera la très grande majorité des utilisateurs mais nous aurions aimé un niveau supplémentaire (ou même deux) pour diminuer l'importance des seuils entre chacun. Il existe de plus un mode automatique dont les choix sont efficaces dans près de 90 % des cas, avec des freinages intempestifs ou des roues libres nécessitant de freiner dans les 10 % restants.
Les palettes de chaque côté du volant permettent de régler l'intensité de la régénération, un système très ludique et prolongeant l'autonomie de façon efficace.
L'autonomie variera grandement d'un conducteur à l'autre et suivant le profil de la route ou les températures mais on peut compter sur une moyenne annuelle plutôt flatteuse de 350 km sur un parcours mixte. Mais en jouant vraiment le jeu et avec un peu d'expérience, notre consommation moyenne au terme des presque 500 km d'essai s'est soldée par un remarquable 15,8 kWh/100 km, ce qui s'approche des chiffres WLTP.
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