Essai - Kia Sportage 1.6 CRDi (2022) : faut-il encore se tourner vers le diesel ?
Avec son design spectaculaire et ses motorisations hétéroclites, le nouveau Sportage ne passera plus inaperçu sur le marché des SUV compacts. Si le diesel n’est plus en odeur de sainteté dans l’Hexagone, il est encore présent sous le capot du coréen en version micro-hybridée.
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Note
de la rédaction
14,2/20
Note
des propriétaires
En bref
SUV compact
Crit'Air 2
A partir de 33 790 €
Kia a choisi de frapper fort en matière de design, critère numéro 1 pour l’achat d’une voiture. La firme coréenne avait déjà marqué les esprits avec l’EV6, son crossover électrique, elle enfonce le clou avec la cinquième et nouvelle génération de Sportage. Les équipes de Karim Habib, le patron du design Kia, ont eu quasiment carte blanche pour donner un coup de fouet au look du SUV. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le nouveau Sportage ne manque pas de personnalité.
La face avant est barrée sur toute sa largeur d'une calandre au maillage énorme se terminant de chaque côté par les projecteurs en forme de losange entourés d'un feu de jour en forme de boomerang. L'arrière rappelle celui de l'EV6 avec ses petits feux et son hayon creusé. Ce dessin complexe est mis en avant par le coloris optionnel « Rouge rubis » (650 €) et les jantes alliage de 19’’ de notre version d’essai. Kia assume ce côté clivant qui ne plaira pas à tous. Ce pari risqué, Hyundai l’a tenté en 2021 avec le Tucson devenu depuis numéro 1 de sa catégorie en Europe et Peugeot en 2017 avec le 3008. Une chose est sûre, le Sportage ne passera plus inaperçu sur nos routes.
A bord, la marque s’est montrée moins radicale. On retrouve une planche de bord proche de l’EV6, composée d’une double dalle numérique constituée de deux écrans haute résolution de 12,3 pouces, le tout orienté vers le conducteur et souligné par un bandeau tactile multifonctions. Notez que cette dernière est disponible uniquement sur les finitions hautes « Design » et « GT-Line ». Les versions standard bénéficient d’une instrumentation de 4,2" et de 8’’ (12’’ en option) pour l’écran tactile. Ce dernier dispose des connectivités Android et Carplay (filaire) et d’une multitude d’applications comme des mémos vocaux, le trafic en live, le prix des carburants, etc. On aime également l’astucieux panneau de contrôle numérique placé sous l’écran, qui permet de switcher entre les réglages de climatisation, de ventilation et du volume sonore. Il a beau être désespérément sombre, cet intérieur est moderne et valorisant.
Mais pas seulement. Il est aussi pratique à vivre avec de nombreux et vastes rangements, à l’image du vide poche avec chargeur à induction, du grand double porte-gobelet et de l’immense logement placé sous l’accoudoir central. A l’arrière, les passagers apprécieront, en prime d’un espace aux jambes généreux, les porte-manteaux et les prises USB-C directement intégrés au dossier de sièges avant.
Ces bonnes dispositions familiales sont renforcées par un volume coffre dans la bonne moyenne de la catégorie avec 526 litres de base. On regrette l’absence de plancher modulable ou de logement pour une roue de secours. L’emplacement étant occupé par la batterie dédiée à la micro-hybridation. Notez toutefois, que la version diesel est celle qui propose le plus petit volume de coffre en raison du réservoir d’AD blue. La motorisation hybride simple dispose quant à elle d’une coffre de 587 litres.
Malgré la présence de motorisations hybrides et hybrides rechargeables, Kia a fait le choix de conserver une offre diesel. Celle-ci est assurée par un 4 cylindres 1.6 de 136 ch épaulé par une micro-hybridation. Un moteur déjà présent sur l’ancienne génération. Techniquement, le système est composé d'un alterno-démarreur de 12 kW, d'un transformateur 48V/12V et d'une batterie 48V. Cette dernière se recharge lors des décélérations et se charge ensuite d'épauler, en phase d'accélération ou de reprises, le moteur thermique. N’attendez aucune valeur ajoutée en matière de performances comparé à un équivalent non micro-hybridé, comme nous l’avions constaté lors d’un précédent essai. Les accélérations sont correctes et suffisantes pour ne pas être à la peine en phase de dépassement mais les reprises sont desservies par une boîte DCT qui manque de réactivité. Le Sportage est principalement pénalisé par son poids qui dépasse les 1 600 kg sur la balance. A titre de comparaison, c’est 170 kg de plus qu’un Peugeot 3008 à motorisation et finition équivalente.
Du côté des consommations, c’est à peu près le même constat. Elles ne sont pas extraordinaires. Nous avons relevé une moyenne de 6,4 l/100 km sur un parcours mixte, ce qui nous amène à vous conseiller la version hybride simple, vendue au même prix. L’objectif numéro 1 de cette hybridation légère, est d’abaisser les taux de CO2 pour limiter le malus écologique. L’objectif est rempli puisqu’ici, le montant est de seulement 240 €. (137 g de CO2).
Le poids conséquent, la direction peu informative et les appuis marqués du SUV en courbe, invitent à une conduite de bon père de famille. Et dans ce domaine, le coréen s’en sort bien. L’amortissement est de qualité mais l’on vous conseillera de ne pas dépasser la monte 18’’ pour en tirer profit au maximum.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,51 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,65 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 526 l / 1 715 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 131 g/km
- Malus : 125 €
- Date de commercialisation du modèle : Décembre 2021
* pour la version V 1.6 CRDI 136 MHEV 4X2 GT-LINE PREMIUM DCT7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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