Jusqu’à présent, les deux moteurs les plus puissants disponibles étaient les boxers (4 cylindres à plat opposés) suralimentés 2.0 de 177 chevaux et le 2.5 litres de 210 ch apparu au catalogue fin 2004. Le premier disparaît tandis que le second gagne 20 chevaux supplémentaires à régime moteur identique grâce à l’adoption d’un calage variable sur les 8 soupapes d’admission, dépassant ainsi la puissance de l’Impreza WRX. La distribution peaufinée et un travail sur la réduction des hydrocarbures non brûlés a également permis de franchir les normes de pollution Euro IV. Pas de changement du couple maxi, qui culmine toujours à 320 Nm à 3 600 tr/mn, et toujours une belle souplesse à bas régime. Sans atteindre les ressources d’un Diesel de cylindrée équivalente, le gros 4 pattes suralimenté offre plus de ressources que bien des V6 à essence de 3 litres et plus. Temps de réponse du turbo imperceptible, bruit feutré caractéristique du boxer, et performances à faire pâlir nombre de coupés sportifs sont au programme. Pas trop en vitesse maxi en raison de l’aérodynamique moyenne (217 km/h et plus de 230 relevé au compteur sur autoroute italienne), mais des accélérations foudroyantes en boîte mécanique avec 6,0 sec annoncés sur le 0 à 100 km (7,8 sec. réalisés sur route ouverte par nos soins, et 27 secondes sur le 1 000 m D.A., temps certainement améliorables sur notre piste d’essai habituelle). Bonne nouvelle, le rendement du moteur amélioré permet de consommer un peu moins que l’ancien 210 chevaux. Entre la surface d’échange thermique d’un boxer et la suralimentation, il ne faut cependant pas s’attendre à des miracles, mais entre 10 et 17 l aux extrêmes, une moyenne réaliste de 13,5 l/100 km semble possible. Convenable, surtout au regard du potentiel de performances de l’engin, sans véritable équivalent parmi les SUV compacts. Même un X3 3.0i de 231 ch reste derrière, notamment en reprises, sans se montrer plus sobre. Le Forester 2.5 XT dispose d’une bonne boîte mécanique à 5 rapports qui gagne un premier rapport à synchro double cône. Elle conserve exactement les rapports de pont (démultiplication finale) et de boîte (étagement) des anciens 177 et 210 ch (à quand une boîte 6 ?). Le 2.5 XT offre désormais l’alternative d’une boîte automatique à 4 rapports. Cette dernière n’est pas tout à fait obsolète, mais sa gestion de passage fait preuve de peu d’intelligence en mode auto malgré un tout nouveau module de commande, défaut partiellement gommé par l’adoption d’une commande séquentielle Sportshift.
Le 2.0 litres qui dispose des deux boîtes n’a pas droit à ce raffinement. En revanche, en boîte manuelle – à la sélection améliorée, il garde le privilège de la gamme courte Dual Range. Le rapport de réduction n’est pas énorme mais autorise déjà contrairement aux autres versions et à la plupart des SUV quelques acrobaties en terrain difficile, comme de franchir quelques raidillons, ou permet de gagner en punch sur route de montagne, avec ou sans attelage. Le petit Boxer gagne des culasses à double arbre et l’admission variable à l’admission qui font passer la puissance de 125 à 158 ch et le couple de 184 à 186 Nm à un régime légèrement inférieur. La mollesse du 4 à plat reste présente et pour trouver les 33 chevaux supplémentaires, il faut vraiment grimper dans les tours, le régime de puissance maxi culminant 800 tr/mn plus haut, à 6 400 tours. Le gain se retrouve en vitesse maxi et en accélérations (197 km/h annoncés et 9,7 sec sur le 0 à 100 km). Au demeurant, l’agrément de la mécanique n’engendre pas de sérieuses réserves. La consommation reste critique avec une moyenne qui descendra rarement sous les 10 litres en conduite un tant soit peu dynamique auquel le superbe châssis incite. Comme pour l'ancien 2.0 litres, le client aura sans doute droit dans quelques temps à une installation GPL avec de l'excellent matériel Necam-Koltec aux environs de 2 800 € qui permettra de diminuer le budget carburant, jusqu'à rivaliser avec les modèles rivaux équipés en Diesel.
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