Différent, le X6 a t’il été créé afin de satisfaire une minorité de clients décalés ou est-il l’instigateur d’un futur vrai créneau ?
A priori, il s’adresse à une petite minorité : à des acheteurs- principalement européens et américains assez versatiles dans leur choix automobiles, financièrement à l’aise pour se permettre de changer de véhicule tous les deux ans. Le profil type serait le propriétaire de BMW X5 d’ancienne génération qui serait passé à l’actuelle à son lancement fin 2006, et qui à l’approche du renouvellement de leur monture songe à aller voir ailleurs. Il s’agit de capter également celui qui a butiné d’un Mercedes ML de première génération au Range, puis au Porsche Cayenne suivi du Range Sport pour revenir au ML renouvelé en 2005 par exemple. Voire d’accrocher une petite frange des fidèles aux grandes berlines et coupés traditionnels. Bon tout cà ne représente pas des volumes de vente exceptionnel, mais en reprenant comme base le X5, l’investissement de départ a pu être limité. Par ailleurs, les coûts de fabrication inférieurs de l’usine américaine de BMW où il est produit aux côtés du X5 comparés à ceux induit par une production en Allemagne et la faiblesse du dollar par rapport à l’euro garantissent la rentabilité du projet. En France, le X5 s’est vendu à 5300 exemplaires en 2007, au deuxième rang des ventes des 4x4 de luxe, 1 000 unités derrière le Mercedes ML. Avec le X6, BMW peut espérer rejoindre son rival, donc augmenter ses vente dans la catégorie d’un millier d’exemplaires pour 2008 en France. Plus de 800 X6 sont déjà réservés, ce qui signifie que toute nouvelle commande passée avant l’été ne sera pas honorée avant décembre 2008.
Qu’est ce qui change par rapport à la X5 ? Bien plus que la carrosserie et l’habitabilité. On pense à l’équipement plus complet, aux réglages de suspensions différents, à un nouveau V8 à essence, et surtout, à la transmission intégrale notablement améliorée par l’apport d’un différentiel arrière actif.
A l’intérieur, peu de changements par rapport au X5 dont la planche de bord est conservée. Le volant sport et les palettes de changement de vitesses au volant se retrouve ici de série. On note l’apparition de coussinets pour les genoux de chaque côté de la console centrale pas du tout inutile.
La différence essentielle se retrouve à l’arrière avec la banquette trois places remplacée par deux sièges avec appuie-tête intégrés, la zone centrale offrant petits rangements et porte-gobelets. Si la place pour les jambes reste identique, la garde au toit perd trois centimètres par rapport au X5. C’est toute fois mieux de deux centimètres qu’une Mercedes CLS, et encore acceptable pour des passagers de 1,80 m. Comme pour la Mercedes, c’est l’accès à bord qui est plus problématique, obligeant à bien courber l’échine pour s’installer, ce qui est quand- même un peu fort de café pour un engin de cette hauteur. Difficile d’envisager d’utiliser le X6 pour promener des relations d’affaires, à moins qu’ils ne soient exclusivement des Pygmées.
Pour le coffre, on applaudit les deux hauteurs d’ouverture du hayon (plus bas pour les parking souterrains), voire à 5 hauteurs avec l’option de commande automatique ouverture/fermeture du hayon. En revanche, on tique à propos du seuil d’accès situé à près de 80 cm du sol. Sous le cache-bagages rigide qui peut se ranger sous le plancher du coffre, la capacité de chargement atteint 570 litres (soit 4 sacs de golf) et dossiers arrière rabattus 1450 litres. Contre 620 et 1.750 litres pour le X5. Bref, la « différenciation » offerte par le X6 se paye en terme de fonctionnalité.
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