Vignettes Crit'air: souriez, vous êtes filmé !
Automobilistes et autres usagers de la route utilisant un véhicule à moteur à explosion – ce qui fait beaucoup de monde – profitez de vos vacances. Car la rentrée s’annonce plus chaude pour votre portefeuille que pour votre épiderme au bord de la mer. Alors que vous rouliez vers votre lieu de villégiature en polluant sans vergogne, Nicolas Hulot et Elisabeth Borne, ministres de la Transition écologique et des Transports, ont annoncé une série d’engagements de l’État « en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air ». De quoi nous cuire à l’étouffée.
L’écologie punitive est montée d’un cran avec une série de mesure qui va toucher un peu plus notre portefeuille tout en restreignant un peu plus encore une liberté de circulation définitivement politiquement incorrecte. Sur ce plan, on apprend que l'Etat a décidé de durcir les contrôles des vignettes anti-pollution Crit'Air.
On rappellera le principe de la discrimination : collées sur le pare-brise, ces vignettes définissent un niveau de pollution du véhicule, du moins au plus polluant (0 à 5). Dans certains quartiers, désignés comme des zones à faibles émissions (ZFE), la circulation des voitures les plus polluantes est restreinte. Concrètement, à Paris, les automobilistes possédant une vignette 5 sont ainsi exclus du centre-ville en semaine, de 8 heures à 20 heures, sous peine de devoir payer une amende de 68 euros.
Certes, mais pour appliquer la règle, il faut des contrôles, et ces contrôles ne peuvent être faits que par des agents mobilisés. Or ceux-ci sont débordés et pas assez nombreux. Qu’importe, la technique va les suppléer : Selon le Parisien, un contrôle automatisé va être mis en place par l'Etat. Des caméras situées à l'entrée des ZFE (zones à faibles émissions) devraient scanner les vignettes, et envoyer directement une contravention au domicile de l'automobiliste en cas de non-respect de la règle.
Cela étant dit, nos caciques n’oublient pas qu’ils ont aussi une carrière. Sans sourciller, Nicolas Hulot précise « qu’il appartiendra aux élus d’en définir le périmètre, les catégories de véhicules concernés et la plage horaires, pour que ces ZBE soient adaptées aux réalités du terrain. La pollution n’a pas toujours les mêmes causes, selon les territoires ». Le ministre ajoute également « qu’il faudra aussi beaucoup de pédagogie, afin que les citoyens comprennent que ces mesures ne sont pas faites pour compliquer leur quotidien, mais parce qu’il y a une urgence sanitaire. »
Autant de déclarations d’intention dont on connait, la portée, les conséquences et la sincérité depuis l’application de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires…
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