2. Vans et fourgons aménagés, quelle différence ?
Les puristes sont révoltés : non, un van n’est pas un fourgon aménagé. La nuance principale tient dans la hauteur et la longueur qui sépare les deux univers. Le premier est un utilitaire qui permet de se faufiler partout, quand le second est plus encombrant, mais aussi plus logeable. Explication.
Le van : voiture la semaine et maison le week-end
Ce que les initiés désignent sous le terme de van est un utilitaire standard (Renault Trafic, Ford Transit Custom, Volkswagen Transporter) d’une taille de 5 m de long en moyenne. Surtout, ce type d’engin ne dépasse pas 2 m de haut et autant de large, ce qui lui permet d’être considéré comme un véhicule de catégorie 1 aux péages des autoroutes, et d’être soumis au même tarif qu’une voiture.
Mais au-delà de cet avantage pécuniaire, le van peut, légalement, se garer sur les mêmes emplacements qu’une voiture, et accéder aux mêmes parkings, parfois limités à 2 m de hauteur. Pratique pour passer la nuit ou bon vous semble. Mais attention, de plus en plus d’aires de stationnement abaissent leurs possibilités d’accès à 1,90 m, ce qui les interdit à nombre de vans.
D’autant plus que beaucoup d’entre eux sont équipés d’un toit relevable, ce qui augmente parfois leur hauteur de quelques centimètres supplémentaires. Dans ce toit, se cache un lit à deux places et, lorsqu’il est relevé, il permet de se tenir debout à l’intérieur du van, chose impossible lorsqu’il est fermé.
Ces vans sont aménagés par des entreprises spécialisées qui les vendent à l’état neuf, ou par les constructeurs eux-mêmes. C’est ainsi que les Renault Trafic SpaceNomad, Volkswagen T6 California, Mercedes Marco Polo et Ford Transit Custom Nugget figurent tous au catalogue de leurs marques respectives. Des PME se sont également spécialisées dans l’aménagement de vans et dans ce cas, il est directement fourni par le particulier qui souhaite le transformer.
Évidemment, vu la taille de ces engins, leur confort reste sommaire. Généralement conçus pour 4 couchages, deux en bas et deux dans le toit relevable, et 4 places assises, les vans ne disposent généralement ni d’une douche intérieure, ni de toilettes. Mais ils ont un avantage : celui de pouvoir servir de voiture la semaine, et de partir à son bord, y manger et y dormir le week-end et pendant les vacances. Une auto deux en un qui a ses adeptes, et qui a un prix : entre 60 000 et 100 000 euros, tout de même.
Fourgon aménagé : presque un camping-car
Pour ceux qui souhaitent un peu plus de confort, mais qui disposent d’un daily, une voiture à usage quotidien, le fourgon est une solution intermédiaire entre le van et le « vrai » (et encombrant) camping-car. Reposant souvent sur une base de grand utilitaire, du type Fiat Ducato, Renault Master ou Volkswagen Crafter, il mesure plus de 2 m de haut et plus de 6 m de long. Du coup, il rejoint les véhicules de catégorie 2 aux péages d’autoroutes, ce qui rend le voyage plus cher. Sauf qu’il pèse toujours de moins de 3,5 tonnes pour rester conduisible avec un permis B. Ces quelques inconvénients sont fort heureusement rattrapés par quelques avantages non négligeables et qui font que ces fourgons sont en train de damer le pion, et de piquer des parts de marché aux vans et aux camping-cars.
Car à bord de ces engins, le lit principal peut être fixe. Inutile donc de déplier une banquette, ou de relever un toit pour se coucher chaque soir lorsque l’on est deux. De plus, ils disposent généralement d’un cabinet de toilettes qui fait également office de douche et d’une surface de vie un peu plus importante que celle que propose un van. Tout en permettant de se tenir debout à l’intérieur, sans ouvrir le toit relevable.
Ces fourgons se conduisent peu ou prou de la même manière qu’un van, mais en ne perdant jamais de vue leur encombrement XXL. Lequel les empêche d’ailleurs de se garer dans la plupart des parkings, et pas seulement souterrains, puisque nombre de barrières fleurissent sur les aires d’arrêt extérieures. Du coup, il devient de plus en plus difficile de trouver des « spots » ou se garer et passer la nuit dans son fourgon, même si les fans de ce mode de transport,vouent un culte à l’appli « park4night » qui livre, sous la forme d’une bourse d’échange, tous les bons plans pour bivouaquer.
Encombrement important, péage augmenté, difficulté de stationner : ces inconvénients ne sont pas très différents de ceux d’un camping-car traditionnel. Alors qu’est ce qui pousse les clients à se précipiter, de plus en plus nombreux vers les fourgons ? Un encombrement encore plus gênant à la conduite avec un bon vieux camping-car peut-être ? Une meilleure fiabilité de la carrosserie, puisqu'elle n'est pas « posée » sur l’utilitaire comme sur ces mêmes camping-cars ? Ou tout simplement la mode et l’air du temps.
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