Plus que jamais, ce Grand Prix de Catalogne est en train de tourner à une histoire de gomme. C'est un choix cornélien auquel vont devoir faire face les pilote du Moto GP entre des pneus durs moins performants mais en mesure d'encaisser la piste surchauffée de Montmelo durant les 25 tours de course, et un train tendre, plus véloce, mais à la tenue aléatoire sur la distance d'un Grand Prix.
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C'est un Thomas Lüthi remonté comme un coucou suisse qui a pris en main la compétition de Moto 2 en Catalogne. Face à une adversité espagnole qu'il goûte peu depuis le dernier Grand Prix du Qatar, l'Helvète s'est livré à un véritable festival durant les deux séances d'essai du jour en collant pratiquement une demi-seconde à chaque fois à son plus proche poursuivant soit Pol Espagaro le matin et Scott Redding l'après-midi.
Il avait terminé la première séance libre dans le sillage de deux Honda du HRC, le voici à la tête des opérations au moment de clôturer cette première journée passée sous le chaud soleil de la Catalogne.
Il a asséché la piste du Mans en y signant sa première victoire de carrière et le voilà à présent à la conquête de la Catalogne ensoleillée pour bien signifier que cette réalisation ne sera sans doute pas la dernière de la saison.
Finie l'humidité de la Sarthe, voici que le plateau du Moto GP s'égaye à présent sous le chaud soleil de la Catalogne. Sur une piste chauffée dès ce matin à une quarantaine de degrés, les pilotes n'ont pas boudé leur plaisir de faire des ronds sur un tracé de Montmelo qui a consacré, pour cette entame de Grand Prix, la paire Repsol.
Ce n'est rien de dire que le départ annoncé de Casey Stoner a sérieusement énervé un marché des transferts par nature déjà tumultueux. La pièce maitresse prête à être enlevée, c'est tout l'échiquier du Moto GP qui s'en trouve bouleversé.
Après s'être coupé en deux au Qatar, Alexis Masbou a entamé le second rendez-vous de sa capitale saison de Moto 3 avec un pied fracturé et un mollet salement amoché. Se déplaçant avec des béquilles, l'Albigeois n'a eu en revanche besoin d'aune attelle pour grimper jusqu'à la quatrième position de la grille de départ après des qualifications mouvementées où la vélocité devait se conjuguer avec l'expérience.
L'affaire n'est pas banale et la sanction sans appel. Le tout dans un contexte qui met en lumière le travail des commissaires à Jerez mis en exergue déjà l'an dernier, lorsqu'il a fallu remettre sur la piste un duo Rossi-Stoner qui s'était accroché. Et à la suite de quoi, seul le pilote Ducati avait repris sa course.
Auteur d'une superbe position de pointe, Jorge Lorenzo, tapi dans le sillage de Casey Stoner qui menait alors grand train dans ce Grand Prix à Jerez, a bien cru voir le scénario du Qatar se renouveler. En vue de l'arrivée, la Honda de son rival a commencé à donner des signes de faiblesse.
Parti du cinquième plot de la grille de départ, Casey Stoner a donc vaincu pour la première fois de son étincelante carrière dans la catégorie reine, le circuit de Jerez. Et ce, devant deux spécialistes autochtones, soit Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa.