Moto 3 - Interview Alexis Masbou: "Souffrir pour finir cinquième ça me va"
Après s'être coupé en deux au Qatar, Alexis Masbou a entamé le second rendez-vous de sa capitale saison de Moto 3 avec un pied fracturé et un mollet salement amoché. Se déplaçant avec des béquilles, l'Albigeois n'a eu en revanche besoin d'aune attelle pour grimper jusqu'à la quatrième position de la grille de départ après des qualifications mouvementées où la vélocité devait se conjuguer avec l'expérience.
La course a été tout aussi indécise et après un départ très prudent, le Français s'est ensuite employé à remonter vers le haut de la hiérarchie. Au bilan, une cinquième place, arrachée au bout de l'effort et de la souffrance.
Alexis, on t'a vu très marqué dès la ligne d'arrivée franchie de ce Grand Prix à Jerez.
On peut dire que j'en ai ch..., enfin, j'ai souffert quoi. Mais souffrir pour finir cinquième, ça me va ! Vers la fin, c'était long, les conditions n'étaient pas faciles, mais ça s'est bien goupillé.
Raconte nous ta course.
Je n'ai pas fait un bon départ. La piste était pleine de pièges et je ne pouvais pas me permettre de me blesser à nouveau. J'ai pensé à mon pied et à l'accrochage du Qatar, alors j'ai tout de suite fermé les portes et j'ai commencé à repérer les plaques d'humidité. Au premier tour, j'étais treizième je crois. Puis j'ai pris la mesure de la piste et j'ai commencé à accélérer le rythme.
Tu as pu sortir du peloton et prendre le bon wagon.
C'est ça, je me suis retrouvé avec Cortese et Salom à la mi-course et on pensait au podium. Lorsque Alex Rins a fait sa faute et qu'on l'a repris, j'ai voulu profiter de la panique pour partir. J'ai attaqué fort, mais ils m'ont suivi. C'était ce qu'il fallait faire, mais ça n'a pas marché. Je n'étais pas assez rapide.
Puis la fatigue est arrivée.
Les cinq derniers tours ont été très difficiles. J'ai commencé à perdre le contact. La messe était dire, ça ne servait à rien de forcer et j'ai assuré ma cinquième place qui est un bon résultat. On est sept au championnat.
Comment va ta FTR depuis la Qatar ?
On a pas eu les pièces espérées, alors on optimise ce que l'on a. J'adapte mon pilotage, ma position sur la moto. On n'est pas top dans les grandes courbes rapides. Mais l'ensemble reste correct. Il nous faut du poids sur l'avant.
On parle beaucoup de Romano Fenati depuis Jerez. Que peux tu en dire ?
Il roule bien, on voit qu'il n'est pas au-dessus de ses pompes et il est intelligent. Donc il sera là toute la saison mais il faut encore attendre trois ou quatre courses pour savoir où. On a fait deux circuits particuliers. Le Qatar est atypique et tout le monde connait Jerez. Il faudra voir sur d'autres tracés.
L'ambiance semble au beau fixe au sein de la colonie tricolore cette année.
Je confirme ! On fait tous un bon début de saison et on se suit, on se soutient. On a tous le désir de bien faire et de continuer comme ça.
Qu'attends tu d'Estoril, ce week-end ?
Continuer à progresser, et il faudra voir la météo. Je n'espère pas la pluie, je n'aime pas trop. Mais bon, dans ces conditions, si on est dans un jour avec, on peut faire très bien. Sinon, on peut aussi se retrouver loin. Il faudra que je me lâche. Le mental est bon, le team est content et je n'ai plus besoin que d'une seule béquille pour marcher. J'y vais pour un résultat car après, je me remettrai à la recherche des sous !
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