2. Sur route : proche d'une compacte
Le catalogue des motorisations se compose de cinq moteurs essence, avec en entrée de gamme le 1.0 MPI de 65 ch. Le très performant 1.0 TSi sera reconduit en deux niveaux de puissance 95 et 115 ch. Les deux seront compatibles avec une boîte auto DSG7, tout comme le nouveau 1.5 TSI Evo de 150 ch à désactivation des cylindres, issu de la Golf. Une rareté sur le marché des polyvalentes. Pour couronner le tout, la version GTI qui débarquera en septembre 2018 plafonnera à 200 ch. En diesel, la Polo abandonne le 3 cylindres et revient au bon vieux 4 cylindres. Il s’agira du 1.6 TDI décliné 80 et 95 ch. Ces versions fonctionnant au mazout feront leur apparition en décembre.
C’est au volant du trois cylindres essence suralimenté 1.0 TSi ici dans sa définition 95 ch que nous avons réalisé cet essai. Ce moteur récent dans le groupe sera le plus sollicité par la clientèle européenne. Il affiche une santé de fer mise en lumière par un couple (200 Nm) proche d’un diesel, un poids de caisse réduit (1 110 kg) et une boîte de vitesse DSG7 à la gestion parfaite. À défaut d’être sobre avec une consommation moyenne de 6,5 l/100 km relevée lors de notre test, il enfile les atouts comme des perles. Il est discret, souple et bien équilibré à bas régime ce qui renforce l’agrément en ville. Hors des cités, ce bloc fait aussi merveille. Il délivre des accélérations de sprinter au décollage et une allonge de boxeur en haut du compte tours.
La Polo innove aussi en matière de châssis avec une nouvelle proposition. Désormais Volkswagen offre le choix entre 3 réglages. La Polo de « base » offre un réglage plutôt orienté confort. La version dotée du châssis sport (non testée) est quant à elle rabaissée de 15 mm et enfin une rareté sur le marché des citadines, la Polo propose un châssis piloté. Il est bien moins évolué que celui de la Golf et se contente simplement, via le sélecteur de conduite, de raidir les suspensions afin d’offrir plus de dynamisme. A l’usage le changement n’est pas flagrant et cette option facturée 440 € ne remporte que très peu d’intérêt à nos yeux.
Avec l’inflation de l’empattement (+10 cm), la Polo gagne en polyvalence ce qu’elle perd en agilité. Autrement dit, elle se comporte davantage comme une compacte, offrant un bon maintien en courbes et une stabilité à toute épreuve sur les grands axes, qu’une citadine pur jus dont le but premier est de se faufiler dans la jungle urbaine.
Si elle n’égale pas le dynamisme d’une Peugeot 208, elle rejoint en revanche la nouvelle Citroën C3 en matière de confort. L’allemande bénéficie d’un amortissement de haute volée et d’une insonorisation qui pourrait séduire la clientèle du segment supérieur. Et si ces derniers résistent encore, peut-être que la dotation en matière d’aides à la conduite pourra les faire succomber.
En effet, la nouvelle Polo atteint des sommets sur le segment des généralistes en proposant une liste longue comme le bras dont un système de conduite semi-autonome qui combine le régulateur adaptatif à l’assistance au changement de voie. Naturellement, les technologies les plus intéressantes sont proposées en option.
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