2. Sur la route – un missile transcontinental
On sait pertinemment ce que l'on va trouver en prenant le volant pour la première fois de cette CLS de troisième génération : un outil à se téléporter, permettant de se déplacer d'un point A à un point Z en passant par toutes les lettres de l'alphabet sans sentir la moindre fatigue et dans le silence le plus complet. Nos premiers kilomètres à son bord se font sur une portion d'autoroute d'une centaine de kilomètres à la sortie de l'aéroport de Bilbao, en Espagne, et c'est une capsule hermétique aux sons et aux vibrations. Avec « Confort » enclenché parmi les modes de conduite proposés par le Dynamic Select, le moteur semble tourner au ralenti, la boîte de vitesses 9G-Tronic égrène ses rapports de façon fluide, les suspensions pilotées Dynamic Body Control digèrent toutes les imperfections de la route et la dernière évolution du système Distronic permet de laisser une grande partie de la conduite à la technologie sur ce type de route. À ce rythme paisible, l'ordinateur de bord affiche une consommation moyenne étonnante de 6,6 l/100 km.
Il est cependant temps d'emprunter une bretelle de sortie pour se retrouver sur le réseau secondaire afin de rejoindre la ville de Saint Sébastien, au cœur du Pays Basque espagnol. Une fois le Dynamic Select en mode Sport, l'ensemble de la voiture semble se retendre. Les suspensions se raffermissent suffisamment pour diminuer le roulis sans pour autant tomber dans l'excès, la direction se fait plus directe et la boîte plus réactive : il est temps de voir ce que ce 3.0 qui serait, paraît-il, le diesel le plus puissant jamais proposé par Mercedes sur une voiture de série, a dans le ventre. Et la réponse est beaucoup : les 700 Nm disponibles de 1 200 à 3 200 tr/min se jouent des 1 935 kg affichés sur la balance avec une facilité déconcertante dans un grondement de six cylindres en ligne bien sympathique, tout diesel qu'il soit. Alors que la route monte en lacets, la CLS ne se révèle pas, sans surprise, être une ballerine : la boîte aussi réactive soit-elle marque toujours un temps de retard très léger mais sensible en sortie d'épingle et la direction manque de ressenti, cependant elle fait tout de même preuve d'un dynamisme étonnant pour un engin tutoyant les deux tonnes et les cinq mètres de long, avec un équilibre qui demeure celui d'une propulsion malgré la transmission intégrale 4matic.
Le bilan, après plus de 500 km passés à son bord sur tous les profils de route imaginables, est donc des plus satisfaisants, la CLS, à la fois confortable et efficace, se révélant être l'engin parfait pour avaler du kilomètre de la départementale à l'autoroute.
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