2. Sur la route : la MG4 ne renie pas ses gènes européens

Loin des clichés qui persistent concernant les voitures de marque chinoises, MG a démontré, avec cette berline compacte, qu’il était capable de proposer des modèles capables de rivaliser, sur la route, avec les européennes. Pour la MG4, les ingénieurs ont opté pour une architecture totalement délaissée par les berlines thermiques, mais qui séduit plusieurs marques pour leurs électriques : le tout-à-l’arrière.

Comme toute propulsion digne de ce nom, cette MG se révèle donc particulièrement vive à conduire et affiche une motricité presque impossible à prendre en défaut, sauf à opter pour un style de conduite agressif. Bien qu’il soit délesté du poids du moteur, le train avant ne manque pas de précision. Sans se montrer aussi mordant que celui, par exemple, d’une Peugeot E-308, il remplit parfaitement sa mission première, à savoir permettre d’assurer un comportement routier totalement sécurisant.

À l’opposé, BYD a fait le choix d’une implantation mécanique plus classique pour la Dolphin. Celle-ci est ainsi une traction à moteur avant. Un gage de réussite ? Pas vraiment dans le cas présent. Depuis que BYD a fait le choix d’équiper les modèles livrés dans notre pays avec des pneumatiques de qualité (des Hankook Ventus dans le cas de notre voiture d’essai), le comportement est sécurisant, y compris sur sol mouillé. Mais les sensations de conduite pourraient laisser croire le contraire. En effet, l’amortissement manque de retenue et la direction de consistance, ce qui donne parfois l’impression que l’auto "rebondit" sur la chaussée. Naturellement, en isolant ainsi le conducteur de la route, la Dolphin se révèle ennuyeuse à conduire.

En contrepartie, ces choix techniques profitent largement au confort. Les sièges sont moelleux et les suspensions prévenantes. Sur ce dernier point, BYD a visiblement fait un gros travail de mise au point par rapport au premier exemplaire que nous avions essayé. En revanche, lors d’un long trajet, le manque de maintien des assises avant conduit à une fatigue dorsale marquée.

De prime abord moins douillette, notamment à cause des trépidations de la suspension lorsque le bitume est en mauvais état, la MG4 s’avère finalement plus reposante lors des longues étapes réalisées sur voies rapides.

Regrettons également, dans un cas comme dans l’autre, une insonorisation très moyenne. Au-delà de 100 km/h, les bruits aérodynamiques se font trop présents à bord de nos concurrentes. Sur la BYD, le niveau sonore est amplifié par la mauvaise absorption des bruits de roulement.