2. Mercedes EQS SUV (2023) - Sur la route : le poids du confort
Avec 2, 8 tonnes à vide sur la balance, l’EQS SUV est une enclume. Mais ses deux moteurs peuvent compter sur un couple de camion (858 Nm pour cette version 580 4Matic) pour catapulter le mastodonte. La poussée est constante et soutenue car avec les 4 roues motrices, toute la puissance passe au sol. Si vous vous prenez au jeu de la conduite dynamique, vous verrez alors les consommations s’envoler et avoisiner les 30 kW/100 km. Ce qui vous offrira un rayon d’action d’environ 360 km. En conduisant normalement (assez frustrant au volant d'une voiture de plus de 500 ch) et en utilisant le mode automatique qui optimise la récupération d’énergie, on parvient à tomber à 24 kWh/100 km, ce qui amène à 450 km le rayon d’action. Il est aisément possible de faire mieux en utilisant les systèmes de conduite comme le Mode Eco ou en jouant sur la régénération à plusieurs niveaux qui va de la roue à libre à la conduite à une seule pédale. Sur ce coup, c’est bien joué.
Avoir une grosse batterie c’est bien. En contrepartie, il faudra rester plus longtemps à la borne. Pour faire le plein sur une prise standard, comptez 35 heures. Sur une Wallbox triphasée délivrant 11 kW le temps d’attente chute à 6 heures et à 30 minutes sur une borne rapide (DC) où l’EQS SUV peut accepter une puissance de charge maximale de 200 kW.
L’EQS SUV intègre un planificateur de recharge assez évolué qui informe le conducteur sur l’autonomie restante en fonction des conditions rencontrées et du style de conduite pour adapter en temps réel l’itinéraire vers la borne la plus adaptée. Il émet également des recommandations sur la durée et la quantité d’énergie optimales pour chaque arrêt à la borne, sans oublier des informations sur le prix et le temps d’attente estimé.
En SUV de luxe, l’EQS soigne ses passagers. Isolés du monde extérieur par une insonorisation exceptionnelle, ces derniers sont bercés par des suspensions pneumatiques adaptatives, dont la filtration donne l’impression de se déplacer à bord d’un nuage. En ville et dans les parkings, l’EQS SUV est un gros bébé à mener. Heureusement, il est livré de série avec les précieuses roues arrière directrices (jusqu’à 10°) qui permettent de braquer aisément.
Sur routes sinueuses, ces dernières apportent agilité et dynamisme au mastodonte. La prise de roulis est inexistante sur les appuis mais attention à l’inertie d’une telle masse en conduite dynamique, qui invite toute de même à la prudence. Même constat pour le freinage. La consistance et la course de la pédale peuvent surprendre au début car ils varient en fonction du niveau de régénération.
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