48 h en Forêt Noire au volant d’une Cupra Tavascan VZ : 2,2 tonnes sur la ligne de crête
Pendant 48 heures Caradisiac a sillonné les routes de la Forêt Noire au volant d’un Tavascan VZ avec un emotion tracker connecté au poignet pour retranscrire les sensations conducteur. Carnet d’altitude et d’aptitude.

Ne jamais sous-estimer une route de montagne. Encore moins quand on l’aborde avec un SUV électrique de 2,2 tonnes. Le Cupra Tavascan VZ a beau exhiber des chiffres alléchants – 340 chevaux, quatre roues motrices, 5,6 s pour passer de 0 à 100 km/h – son poids (2 273 kg) pose question quant à son agilité en milieu escarpé.
L’itinéraire ? Une boucle en Forêt-Noire. Montée vers le Kandel (1 241 m), gorges étroites, épingles à cheveux, chaussée parfois humide. Le genre de route qui révèle ce qu’une voiture a dans le ventre et peut faire crisser les nerfs. Afin d’analyser les émotions du conducteur, une caméra placée dans l’habitacle enregistre les traits du visage, tandis qu’une montre connectée surveille la fréquence cardiaque.

Entrée en matière feutrée
La Cupra quitte la plaine de la Baar comme sur un nuage. Sur le bitume large, la conduite est feutrée. Presque trop lisse. L’amortissement absorbe tout. La direction douce, se veut précise. Mais les lois de l'inertie sont implacables. À chaque freinage à chaque courbe, il faut anticiper, jouer avec le poids.

Montée en tension
La vallée se referme. Les gorges s’enchaînent. La route se rétrécit. La vitesse maximale autorisée : 100 km/h sur ce type de ruban parait une ironie. Le Tavascan, pourtant large, reste imperturbable.
Mais pas de miracle. Dans les virages serrés, la masse se rappelle au bon souvenir du conducteur. Il faut freiner tôt. Relancer propre. Pas de place pour l’improvisation. Le freinage, bien épaulé par la régénération, manque d’un poil de mordant à l’attaque. Mais il reste constant. Prévisible. Rassurant.

Instants de vérité
La montée finale vers le Kandel servira de juge. 15 kilomètres d’ascension. Des virages en épingle. Du dénivelé. Le Tavascan s’agrippe. Les quatre roues mortices jouent les agents tout risque, même en appui instable. Pas question de batailler inutilement. Le gros nounours peinard ne se met jamais en pétard. L’engin demande de la fluidité, pas de brutalité. Faut s’adapter, composer.
Dans les virages les plus techniques, l’agilité se fait relative. Mais tout est sous contrôle. Il suffit d’inscrire l’engin dans la courbe et de le guider en souplesse. La promesse d’un SUV « sportif » trouve ses limites. Pour la tranquillité c’est parfait, pour les sensations faudra repasser.

Zénitude embarquée
L’emotion tracker traduit une incroyable zénitude : « vous êtes détendu, mais vos sens sont alertes. » Pas de surplus d’euphorie. Loin du pilotage nerveux, l’IA traduit une surprenante conduite pleine de quiétude, presque méditative.
Deux jours au volant du Cupra Tavascan VZ et 543 km avalés entre plaine et montagne, confirme que ce SUV n’est pas une ballerine mécanique. Il trace, absorbe et avance sans hystérie... avec une consommation moyenne constatée lors de ce périple de 20 kWh/100 km.
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