Machines et Moteurs.
Le thème de l'édition 2010 étant la moto anglaise, il est normal de commencer ce dossier par un des spécialistes de la restauration des machines de la perfide Albion : Machines et Moteurs.
Cette enseigne, créée en 1994 par Laurent Romuald, sévit du coté d'Eaubonne (95), au nord de la capitale. Leurs activités vont du simple entretien courant de votre ancienne à la préparation « à la carte » en passant par la restauration ou encore la réfection moteur boite de vitesses. Rien n'est sous-traité, tout est réalisé dans leur atelier. Et si par hasard il manque une pièce au puzzle et que cette dernière s'avère introuvable, elle sera reconstruite dans ces mêmes ateliers. Bon ! Quand vous saurez que Laurent, après avoir s'être fait les armes chez les Compagnons du Devoir du Tour de France, a peaufiné ses connaissances sur des marques mythiques comme Bugatti, Ferrari, Jaguar, Maserati ou encore Hispano Suiza, vous comprendrez que ce genre d'entreprise ne lui fait pas peur.
Maintenant que les présentations sont faites, voyons ce qui était présenté sur leur stand.
Tout d'abord, honneur à la plus ancienne, voici une Norton 16 H en cours de restauration.
Cette brave 500cc à soupapes latérales est arrivée en nombre sur le territoire français pendant la deuxième guerre mondiale. Les hostilités terminées, de nombreux exemplaires seront « civilisés » (tout comme, entre autres, les 750 WL des « libérateurs » ou encore les R12 et R75 des « vaincus »). Cette moto provient des Etablissements Clément Garreau, spécialiste des anglaises célèbre pour ses nombreuses victoires notamment au Bol d'Or de l'immédiat après-guerre. En effet, Gustave Lefebvre, allias « Tatave », s'est illustré au guidon des Norton Manx du père Garreau avant de devenir son gendre (pas le Manx, "Tatave"!!!...).
Le must, pour les motards anglais de cette époque, c'est de rouler en Triton.
Prenez un cadre de Norton, mettez-y un moteur de Triumph et arrosez le tout d'une sauce « café-racer » et vous êtes prêt pour aller rejoindre vos potes à l'Ace Café. Le modèle exposé ne fait pas dans la dentelle ; cadre Manx, jantes Akront avec à l'avant un Grimeca 4 cames et un Aermacchi magnésium pour l'arrière, moteur T140 préparé aux petits oignons et alimenté par des carburateurs Mikuni etc…
Revenons au Bol d'Or pour clore cette page avec une moto qui a participé à l'édition 1969 (après plusieurs années d'interruption).
Construite en 1969 par l'importateur Rickman de l'époque, Henry Mignot, elle est équipée d'un moteur Triumph T120 et d'une boite de vitesses Quaife à 5 rapports, l'ensemble étant « ralenti » par des freins mis au point par la société Loockeed. Un an plus tard, un haut moteur Weslake à 8 soupapes sera installé.
Cette moto sera chronométrée à 210 km/h à 8000 trs/mn lors d'un essai réalisé par le célèbre journaliste Christian Lacombe qui officiait à l'époque pour la revue Champion.
Photos (14)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération