Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

4. Lyon : bientôt un périph au complet ?

À Lyon, le sondage Ifop du 1er mars publié par Le Progrès donne Grégory Doucet (EELV) en tête à 26 %, juste devant Yann Cucherat (LREM), 25 %. Arrivent ensuite Étienne Blanc (LR), 16 %, Nathalie Perrin-Gilbert (LFI), 11 % et Agnès Marion (RN), 8 %. Georges Képénékian, ex-LREM et ex-fidèle de Gérard Collomb, ne serait qu'à 5 %, devant le centriste Denis Broliquier et la candidate de la Gauche Unie Sandrine Runel, tous deux donnés à 4 %. Pour la métropole, selon un sondage OpinionWay pour Lyon Mag du 26 février, Gérard Collomb (LREM) récolterait 26 % des suffrages, devant Bruno Bernard (EELV) à 20 %, François-Noël Buffet (LR) à 15 %, David Kimelfeld, ex-LREM et ex-dauphin lui aussi de Gérard Collomb, à 14 %. Renaud Payre, pour la Gauche unie, serait à 12 %, Andrea Kotarac (RN) à 8 %, puis Nathalie Perrin-Gilbert et Olivier Minoux (LO), à 3 et 2 %.

Municipales 2020 : le programme pour Paris, Marseille et Lyon !

Peu de sondages ont été réalisés ces tout derniers temps sur Lyon, où il se joue, non pas une, mais deux élections : les municipales et les métropolitaines. La première sert à élire le nouveau maire de la ville de Lyon, comme partout en France, la seconde le nouveau président de la métropole qui regroupe 58 communes, en plus de Lyon. C'est la première fois en France qu'une élection comme cette dernière est organisée, et c'est là que le plus gros se joue. Actuellement, c'est l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, candidat à sa propre succession à la métropole, qui règne sur ces deux entités. À en croire les spécialistes, l'issue de ces deux élections est on ne peut plus incertaine.

De fait, les programmes sont très similaires de l'une à l'autre, pour les candidats de la même étiquette. Pour prendre un exemple concret, ceux des candidats de La République en marche (LREM) sont carrément identiques, pour ce qui est des "mobilités" ! Seule variante, Gérard Collomb s'affiche en grand et seul pour la métropole, tandis que lui est ajouté celui qu'il a adoubé, Yann Cucherat, pour Lyon.

Gérard Collomb et Yann Cucherat

Et que réservent les principaux candidats de la ville et de la métropole de Lyon aux automobilistes ? Contrairement à Paris et Marseille, les schémas classiques de la politique sont ici davantage respectés. Il n'y a guère que les Verts qui proposent de réduire clairement la place de la voiture. Le clan du sortant pourrait même paraître sur ce point d'un autre temps.

Rien de coercitif sur le papier du côté de Collomb et la droite

Gérard Collomb est le seul par exemple à proposer de boucler le périphérique lyonnais, avec la construction du tronçon manquant au sud-ouest, censé réduire le trafic à l'intérieur de Lyon et sous le tunnel de Fourvière. Baptisé "Anneau des Sciences" car il relie les sites universitaires, hospitaliers et de recherche, il serait souterrain à 80 %.

À part assurer qu'ils souhaitent écarter "les flux de transit du cœur de Lyon", avec le développement par exemple du "RER à la lyonnaise" et la création d'un billet unique pour les transports en commun métropolitains, ainsi que fluidifier la circulation intra-muros avec l’installation de parkings relais près des gares, les candidats de la majorité n'affichent, au moins en façade, aucune mesure réellement coercitive à l'égard des conducteurs. RAS à propos de la Zone à Faibles Émissions (ZFE), en place depuis le début de cette année à l'adresse des seuls véhicules utilitaires et poids lourds ; point de projet de piétonnisation non plus !

Les principales propositions à

- Paris et

- Marseille.

Les apparences pourraient être ceci dit trompeuses. "On a sorti un certain nombre de voitures de la ville mais ce n'est pas suffisant", a par exemple martelé Yann Cucherat, lors d'un débat diffusé en ce début de mois sur France 3. D'ailleurs, "Lyon inventeur de Vélo’v [le système de vélos en libre-service, NDLR] doit devenir la capitale des modes doux", fait-il tout de même valoir sur ces flyers. Avec Gérard Collomb, il promet à ce sujet le doublement des pistes cyclables, le développement des navettes fluviales, des voitures autonomes, mais aussi de l'autopartage et du covoiturage, qui de fait correspondent davantage à de l'éco-mobilité qu'à des mobilités douces…

Force est de constater enfin que les projets métropolitains et lyonnais de François-Noël Buffet et Étienne Blanc pour Les Républicains (LR) sont, hormis sur le périphérique, très semblables. On y parle aussi de privilégier les "modes doux sans interdire la voiture", de navettes fluviales et bateaux taxis", de "RER à la lyonnaise", du doublement "au minimum" des parcs relais. Ligne légèrement distinctive : ils mettent en avant leur souhait de soutenir les véhicules électriques, mais aussi et surtout à hydrogène. "80 % des technologies hydrogène sont présentes sur notre territoire", alors ils n'hésitent pas à vouloir faire de Lyon la "nouvelle capitale de la mobilité hydrogène".

Beaucoup plus de vert chez les Verts

De manière plus classique, ce sont les candidats d'Europe Écologie Les Verts (EELV), plutôt bien partis dans ces élections, qui pourraient imposer aux automobilistes de modifier rapidement leurs habitudes.

Avec la piétonnisation de la Presqu'île, et pas que…

À l’exception de quelques grands axes Rhône-Saône, des quais du Rhône et de Saône, ils souhaitent restreindre l’accès motorisé à la Presqu'île qu'aux seuls riverains et commerçants. Et ce sont tous les arrondissements et "des communes volontaires de la Métropole", en cas de victoire, qui seraient concernés par la création d'aires piétonnes.

Avec la limitation à 30 partout, sauf sur les grands axes

Cet abaissement de la vitesse limite doit accompagner "le déploiement des double-sens cyclables, la création de vélo-rues et la généralisation des cédez-le-passage-cycliste." Ces "vélo-rues" ou “vélorues” signifieraient "des rues dans lesquelles les piétons et les cyclistes sont prioritaires, sur toute la largeur de la chaussée", mais sans que les voitures y soient interdites.

Avec le renforcement juste annoncé de la ZFE et la réduction à une voie du tunnel de la Croix-Rousse

"Nous (...) renforcerons le dispositif de ZFE (zone à faibles émissions) (voir le programme Métropole à ce sujet)", indique ainsi Grégory Doucet, le candidat pour Lyon dans son programme. Sans autre précision toutefois dans celui de son binôme pour la métropole, Bruno Bernard.

Et la police dans tout ça ?

Le contrôle du stationnement, comme des infractions routières en tous genres, n'est guère abordé dans les dépliants de campagne des candidats lyonnais. La droite promet de multiplier par trois les caméras de vidéoprotection (ce qui porterait leur nombre à 1 500). Gérard Collomb et l'ancien gymnaste Yann Cucherat précisent juste leur volonté d'étendre "la vidéoprotection (caméras fixes et nomades) dans les zones sensibles". Tout l'inverse de ce que prévoient les Verts. Ces derniers souhaiteraient d'abord diagnostiquer le système. "Le dispositif vidéosurveillance sera adapté en fonction des conclusions tirées", préviennent-ils. Pour le reste, nada !

Pour aller plus loin

Toutes nos actualités concernant Lyon

Gérard Collomb sur les sujets routiers en tant que ministre de l'Intérieur :

- sur le 80 km/h,

- les voitures radar privatisées

SPONSORISE

Toute l'actualité

Essais et comparatifs

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/