
Toutes les voitures hybrides rechargeables du marché en 2025
Qu'est-ce qui sépare Anne Hidalgo de ses deux principales rivales - Rachida Dati et Agnès Buzyn - à la mairie de Paris ? C'est bien simple, seule la maire sortante s'est clairement prononcée sur la fin des véhicules thermiques dans la capitale !
Comme elle l'a elle-même tweeté le 11 mars, "l'idée est d'aller vers une ville où seuls ceux qui ne peuvent se passer de la voiture individuelle l'utilise (sic), comme les commerçants, les séniors et les personnes en situation de handicap"… Et peut-être même aussi la maire de Paris, si elle-même est réélue comme cela semble bien parti (nos différentes enquêtes sur le sujet à retrouver en bas de page) ?
Ce sera dès 2024 pour les Diesel et 2030 pour les essence, a annoncé Anne Hidalgo bien avant cette campagne. Il n'y a pas que les voitures et les plus gros gabarits qui sont concernés, les deux roues le sont aussi. À croire la candidate PS, Paris comptera ainsi "100 % de véhicules propres" dans dix ans. Autrement dit, seuls les véhicules électriques et hybrides - pas vraiment propres - y seront encore acceptés.
Ce qu'en disent ses adversaires. "Une politique anti-voiture n'est pas une politique de déplacement", rétorque à cela la candidate LR Rachida Dati, pour laquelle il n'est pas non plus "raisonnable de promettre du zéro voiture et du '100 % vélo'" dans une capitale économique de plus de deux millions d'habitants. "Les rues de Paris sont devenues une zone de lutte où chacun s’affronte et s’oppose : le vélo contre la voiture, le piéton contre la trottinette", dénonce encore la maire du 7ème, qui entend y "remettre de l'ordre".
Agnès Buzyn, la candidate LREM, fustige elle aussi la politique anti-bagnole d'Anne Hidalgo : "La mairie actuelle semble croire que les automobilistes prennent la voiture par plaisir et que la multiplication des bouchons les fera renoncer. Le résultat, c’est que Paris reste une des villes les plus polluées de France et que la circulation est devenue très difficile, quel que soit le mode de transport choisi."
"Nous supprimerons une place de parking en surface sur deux", annonce Anne Hidalgo dans son programme, ce qui représente environ 60 000 places de stationnement en moins. Son objectif : faire de nouvelles pistes cyclables, élargir les trottoirs, planter des arbres.
Ce qu'en disent ses adversaires. C'est presque tout le contraire qui est annoncé chez ses rivales ! Rachida Dati veut carrément lancer sur le sujet "un moratoire sur la suppression" des places en voirie. Quant à Agnès Buzyn, elle veut surtout "guider plus efficacement", via des applications mobiles et le croisement des données, les conducteurs vers des places de stationnement disponibles, afin de fluidifier la circulation.
Qu'en est-il des tarifs de stationnement et de leur contrôle par des sociétés privées ? Aucune n'en parle dans son programme écrit. À n’en pas douter, la politique actuelle va donc perdurer quelle que soit celle qui sera sacrée le 22 mars.
Enfin, il y a un point sur lequel elles se rejoignent toutes, c'est sur les cars de tourisme. Elles n'en veulent plus intra-muros !
Anne Hidalgo souhaite en effet faire du périphérique parisien un boulevard urbain tout ce qu'il y a de plus classique. Limité à 50 km/h, arboré, aménagé de feux tricolores et de passages piétons afin de permettre sa traversée par les piétons, il comptera aussi une voie "réservée aux transports en commun, au covoiturage, aux véhicules propres et transportant des personnes à mobilité réduite".
Ce qu'en disent ses adversaires. Cela n'a "aucun sens" pour Rachida Dati qui entend bien conserver au périph "sa fonction de transit". L'ancienne ministre de la Justice se dit en revanche prête à réfléchir "à l’expérimentation d’une voie réservée pour des navettes express, le covoiturage, les taxis et les véhicules propres".
Rien de particulier concernant ce boulevard périphérique n'est à signaler dans le programme mis en ligne par Agnès Buzyn.
Anne Hidalgo, c'est aussi la seule à prévoir la piétonnisation de "tout le centre de Paris", en plus d'aires piétonnes "dans tous les quartiers", et l'interdiction de circuler devant les écoles aux heures d’entrée et de sortie de classes.
Ce qu'en disent ses adversaires. Une piétonnisation fortement contestée par Rachida Dati qui y voit "la mort des centres historiques". Pour elle, la priorité doit être également donnée aux piétons, mais "sans piétonniser".
Si Agnès Buzyn ne semble pas vouloir aller aussi loin qu'Anne Hidalgo, la piétonnisation fait bien partie de son projet. Elle appelle cela "des rues-jardins", qui seraient réservées aux piétons et aux cyclistes. Elle compte en créer "dans chaque quartier", ce qui en ferait au moins 240.
Anne Hidalgo (PS), Rachida Dati (LR) et Agnès Buzyn (LREM) se rejoignent malgré tout sur plusieurs points, liés à la vie des automobilistes à Paris.
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