4. La montagne, ça ne vous gagne pas en Toyota BZ4X

Je repars pour la partie du parcours la plus exigeante pour la mécanique puisque la voiture va devoir monter plusieurs fois à plus de 1 100 m, la température baissant avec la nuit et l’altitude. En tout cas, on ne sent pas du tout les montées, la puissance et le couple aidant. Très agréable. J’effectue un court arrêt quelques dizaines de kilomètres plus loin pour contempler le viaduc du Garabit dans la nuit tombante, là encore, c’est grandiose. Et gratuit, contrairement au Viaduc de Millau, un ouvrage certes incroyable mais pas donné : 11,20 €, pour s’épargner la descente vers la ville, sa traversée, puis la remontée sur l’autoroute. La nuit, les projecteurs offrent un très bon éclairage, alors que les afficheurs ne sont pas trop éblouissants à bord.

Fondue de kWh
Mais voilà, la Toyota a très nettement augmenté sa consommation : près de 31 kWh/100 km. Oh la gourmande ! Alors qu’en théorie, j’aurais pu rallier Montpellier sur cette charge, 175 km plus tard, la batterie a chuté de 80 % à 7 % quand je m’arrête à L’Hospitalet du Larzac, comme lors de notre road-trip en e-C3. Tiens.

Je me serais bien passé de ce stop, car la station-service est fermée. Heureusement, il y a des arbres pour… vous m’aurez compris. Après bien des tentatives pour que la borne Ionity accepte ma carte Chargemap, la charge débute à 145 kW et, à nouveau, elle chute vite. 91 kW à 40 %, 75 kW à 50 % et 43 kW à 75 kW au moment où je déconnecte la voiture. 29 min pour récupérer 44 kWh (soit 21,78 €). Assez peu performant ! La suite du trajet vers Montpellier s’effectuera sans encombre, hormis des travaux sur la sortie vers la branche de l’A75 qui m’intéressait, d’où un détour de plusieurs kilomètres : toujours intéressant d’avoir une bonne réserve d’énergie !

Au final, un trajet économique si on est astucieux
Il est 0h43 quand j’arrive à destination, j’ai perdu 1h39 en recharges. C’est tout à fait pénible seul, sachant qu’habituellement, j’effectue ce parcours en m’arrêtant 20 min. Mais si on a des enfants, c’est très acceptable. Il reste 33 % de batterie, et à 1H00, je décide de brancher la voiture sur une prise de la maison, située à l’extérieur mais standard. Juste pour voir. Le lendemain, à 13h00, les accus sont passés à 56 %. 23 %, soit 16,3 kWh, en 12h sans wallbox, ça permettrait presque de s’en passer si on roule peu ! Au final, ce trajet de plus de 800 km a coûté 51,33 € en recharges en cours de route, ce qui reste très raisonnable. Plus 25,30 € de péages par le parcours de bibi, soit un total de 76,63 €. Allez, rajoutons quelques euros (le prix de l’électricité domestique) pour remettre la batterie à 100 %, et on arrive à 80 € en tout. Moins cher qu’en train, où les billets pour effectuer Paris – Montpellier intra muros sont régulièrement à plus de 100 €. Alors à quatre, la voiture reste imbattable financièrement, et de loin ! Bon à savoir : en électrique, le prix du kW baisse de façon spectaculaire dès qu’on emprunte le réseau secondaire à la place de l’autoroute, le ratio étant aisément de 1 à 2. Plus que jamais, il s’agit de se montrer astucieux, et à cette condition, on peut faire des économies en électrique sur long trajet, y compris face au diesel. Si on a le temps, évidemment.
Photos (43)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération