Faire 1 000 km en Toyota BZ4X : pénible ou facile ?
Prix élevés et autonomie en demi-teinte handicapent le Toyota BZ4X depuis son lancement. Seulement, il vient d’abaisser ses tarifs et a bénéficié d’une mise à jour qui en corrige certains défauts. Disponible dès 34 800 €, fait-il les affaires d’une famille moyenne préoccupée d’écologie ?

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Note
des propriétaires
Dans la série lancement raté, je voudrais le Toyota BZ4X. Apparu voici trois ans, le SUV électrique est arrivé sur marché avec du retard à cause de soucis de recharge. Pire encore, il était affublé d’un prix bien trop élevé, de l’ordre de 55 000 €, face à une concurrence déjà affûtée, Tesla Model Y en tête. Résultat, des ventes loin de leurs objectifs. Depuis, Toyota a revu sa copie, surtout en abaissant les prix. Actuellement, le BZ4X fait l’objet de promotions, en attendant l’arrivée d’une version restylée à la rentrée vraisemblablement, de sorte qu’on peut s’en procurer un dès 34 800 €. Et là, c’est carrément intéressant, puisqu’on dispose d’une grande familiale (4,69 m) au prix d’une Renault 5 E-Tech, avec sous le capot 204 ch.
SUV électrique et familial, le Toyota BZ4X ne s’en tire pas si mal sur long trajet
Vous aviez suivi nos pérégrinations électriques avec Cédric Pinatel et Adrien Raseta en Citroën e-C3 entre Paris et Montpellier. Ça a été long. Très long. Non pas tant à cause de Pinatel et de sa passion pour la gastronomie autoroutière que de l’autonomie rikiki de la franco-indienne. Cette fois, je vais relier les deux métropoles à bord d’un Toyota Bz4x à deux roues motrices, sensiblement plus spacieux et surtout nanti d’une batterie de 71,5 kWh. Celle-ci est censée offrir une autonomie de 513 km maxi, et regagner 80 % de charge en 30 min, grâce à une puissance embarquée de 150 kW. Pas extraordinaire, mais suffisant. Comme j’ai moins de 800 km à parcourir, par un trajet de mon cru qui, au prix d’une perte de temps très modérée face au tout autoroute, évite bien des péages puisqu’il emprunte des voies rapides et des départementales où la consommation doit baisser, tout devrait bien se passer non ?

En tout cas, il fait très beau quand je quitte mon domicile francilien, à 13h40, à la frontière nord de Paris, la température excédant les 20 degrés. La batterie est à 98 %, les pneus sont bien gonflés, le pare-brise encore propre et ma vessie bien vidée. Installé dans un siège moyennement confortable, je constate l’absence étonnante de boîte à gants et la relative complexité du système multimédia. Mais il y a bien pire ailleurs ! Cela dit, le planificateur d’itinéraire brille par son absence, et l’autonomie annoncée par l’ordinateur de bord m’interpelle : 351 km… Voilà qui annonce au moins deux recharges en cours de route. J’ai placé mon téléphone dans le dock à induction, caché par une trappe, réglé Waze (en Carplay sans fil) pour éviter les péages (en fait, je vais quand même en subir, mais c’est volontaire), et placé sur la clim sur 21°C grâce à des touches physiques bien pratiques.

En ville, le Toyota étonne en mal par la sécheresse de sa suspension sur des dos d’âne, mais sur un boulevard périphérique encombré, il relaxe. Oui, dans ces conditions, l’électrique, c’est le pied : pas de bruit, douceur mécanique totale, accélérations immédiates et progressives. De plus, le véhicule japonais sait s’arrêter et repartir à bon escient dans les encombrements.

C’est la bonne recette pour rester calme, entre les radars, les scooters fous et les automobilistes qui changent brusquement de file sans se signaler. J’ai réussi à n’insulter presque personne ! Raisonnablement, j’envisage d’effectuer une première recharge vers le circuit de Nevers-Magny Cours, à moins de 300 km. De plus, comme je ne suis pas pressé, je vais rouler en mode Eco. Jouable, non ?
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : --
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