2. Essai Yamaha N-Max 125 : le PCX en danger

Le cadre tubulaire en acier loge une motorisation inédite de dernière génération répondant à un cahier des charges bien précis : le nouveau bloc 4 temps coiffé de quatre soupapes à refroidissement liquide accueille le système ''Blue Core''. Il s'agit pour la firme aux trois diapasons de créer des moteurs compacts, faisant la chasse aux émissions de Co2, tout en restant économes en carburant. Le moteur hérite d''un système d'injection retravaillé par l'intermédiaire d'un port elliptique où circule un mélange d'air et de carburant. De plus, le refroidissement est assuré par un radiateur positionné latéralement (comme sur le Majesty S). Comme la plupart des moteurs actuels, Yamaha a fait la chasse aux frictions internes avec un monocylindre recouvert d'un revêtement DiASil. En parallèle, le N-Max ouvre la voie à un nouveau type de transmission avec la mise en place d'une distribution variable (VVA). Le système utilise un mécanisme qui commute entre deux bossages de came d'admission suivant le régime moteur. Autrement dit, cette technologie privilégie les montées en régime de manière linéaire.

Une pression sur le bouton suffit à faire frémir les 12,7 chevaux du monocylindre et l'on constate avec satisfaction l'extrême discrétion que ce soit à l'arrêt ou dès que l'on sollicite la poignée des gaz. Après quelques tours de roues, on s'aperçoit des bienfaits de la fameuse distribution VVA et de l'absence totale de vibration. Pourtant, le N-Max 125 se montre particulier vif au démarrage, bien aidé par le poids contenu 127 kilos (avec l'ABS). Dès que le rythme s'accélère, le scooter continue à accélérer jusqu'à la vitesse de 100 km/h avant de s'essouffler légèrement. Lors de notre essai, nous avons relevé une vitesse maxi de l'ordre de 115 km/h compteur. Des performances plus qu'honorables pour la catégorie et largement suffisantes pour une utilisation urbaine/péri-urbaine. Malheureusement, le parcours tracé dans les rues de Lisbonne ainsi qu'en périphérie ne nous a pas permis de réaliser une consommation de carburant. A ce sujet, Yamaha annonce 2,2 litres/100 km pour une autonomie d'environ 300 kilomètres (réservoir de 6,6 litres). Au bout de notre boucle de 70 kilomètres, aucune tablette de la jauge n'avait disparu. Toutefois, nous pouvons estimer une consommation de l'ordre de 2,9 litres/100 km suivant le mode de conduite.

Le châssis de petit diamètre assure une rigidité exemplaire : bien campé sur des jantes de 13 pouces recouvertes par des Dunlop Scootsmart en première monte, le N-Max devient redoutable d'efficacité, vif sur les changements d'angle, le dernier-né de la gamme ne bronche pas même si on le brutalise un peu. Le train avant est incroyable de précision d'agilité et l'on apprécie un rayon de braquage extrêmement court. Enfin sur le plan du freinage, le N-Max dispose de deux disques (avant et arrière) de ø 230 mm secondé par l'ABS de série, ce qui est rare pour la catégorie. Peu intrusif à l'arrière, nous n'avons pas pu le déclencher à l'avant. Les suspensions travaillent bien malgré les deux amortisseurs non réglables. Les combinés absorbent correctement les chocs,malgré le revêtement plus que douteux offert par la capitale lusitanienne.