Essai - Volkswagen Polo 1.0 TSI 95 (2021) : un restylage qui se voit sauf sous le capot
La Polo de sixième génération vient de subir un restylage de milieu de vie qui, une fois n'est pas coutume chez Volkswagen, se remarque au premier coup d’œil au niveau de sa ligne mais beaucoup moins face aux fiches techniques. Est-ce que la meilleure vente de la marque allemande en France se repose sur ses lauriers ? Nous avons pris le volant de sa version 1.0 TSI 95 pour le déterminer.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,7/20
Note
des propriétaires
En bref
Catégorie des polyvalentes
À partir de 18 855 €
3 cylindres 1,0 TSI de 95 ch
Volkswagen ne nous a pas habitués à effectuer des restylages qui se voient tant – ou qui se voit tout court – comme avec cette Polo de sixième génération arrivée à mi-carrière. Et cela commence par ses parties lumineuses qui permettent de la distinguer de loin dans le trafic. Il faut dire que le nouveau bandeau reliant les projecteurs à LED (qui, chose rare pour une citadine, peuvent être équipés de la technologie Matrix adaptant le faisceau de façon optimale en fonction des autres usagers de la route) se remarque et lui donne un sérieux coup de jeune, un effet que donnent aussi les feux arrière à effet 3D s'étirant dorénavant sur le hayon. Le bouclier avant est aussi redessiné et le nom du modèle prend place en toutes lettres sur la poupe.
Optiques avant et arrière ont été revus en profondeur avec le restylage.
Le restylage se fait par contre plus discret dans l'habitacle puisqu'il se concentre avant tout sur l'arrivée de commandes sensitives sur le volant et pour la climatisation, un héritage de la dernière Golf. Flatteur à l’œil, ça l'est un peu moins à l'utilisation puisqu'il est plus difficile de les manipuler sans les regarder par rapport à des boutons et des molettes conventionnels. Avec les feux Matrix, la Polo confirme sinon son statut de référence parmi les citadines en matière de modernité de son équipement en se dotant de série d'une instrumentation numérique, de 8 à 10,25 pouces selon les versions, d'un écran multimédia plus grand, de 6,5 à 9,2 pouces et, en option, d'un système de conduite semi-autonome combinant régulateur de vitesse adaptatif, maintien dans la voie et informations de navigation . On note aussi une amélioration sensible de la finition et surtout de la qualité des matériaux.
A l'intérieur, l'évolution est plus timide.
Enfin, la Polo se montre toujours aussi accueillante avec une place à l'arrière flatteuse pour une citadine et un coffre parmi les plus grands de la catégorie avec non seulement 351 litres de volume de chargement proposés mais aussi un plancher modulable.
En matière de place à l'arrière et de volume de coffre, la Polo reste une référence dans la catégorie des polyvalentes.
Pour les mécaniques, c'est par contre une petite déception puisqu'aucune nouveauté notable n'est à déclarer dans le domaine. À l’exception de la version GTI au quatre cylindres 2.0 turbo, on retrouve donc exclusivement du 3 cylindres 1.0 MPI ou TSI disponible en trois niveaux de puissance, de 80 à 110 ch, celui de notre modèle d'essai du jour jouant le rôle d'intermédiaire avec 95 ch, la seule de ses motorisations à être associée au choix avec une transmission manuelle ou automatisée. Attention, ce n'est pas en soi un mauvais moteur, tant s'en faut, mais nombreuses sont les concurrentes, sud-coréennes en tête, à avoir adopté une micro-hybridation 48V réduisant efficacement consommation et émission. Pas de quoi affoler la facture d'achat en 2021, mais les finitions les plus hautes avec la boîte manuelle auront droit tout de même à un malus de 190 €.
Le trois pattes se montre sinon agréable à vivre, avec un appétit pour les tours malgré sa suralimentation et une grande discrétion à des régimes usuels, et ce, même en s'éloignant des limites de la ville. Défaut que l'on trouve aussi sur sa version de 110 ch, il y a parfois quelques à-coups quand on reprend à bas régime que l'on règle en rétrogradant plus tôt ou en faisant patiner l'embrayage plus longtemps qu'on ne le ferait habituellement. Il n'y a au final que sur autoroute où ce petit moteur montre ses limites mais cela vient plus de l'absence de sixième rapport qui permettrait de réduire le volume sonore. Ceux à la recherche d'une polyvalence supplémentaire devront se tourner vers la boîte double embrayage, ses sept vitesses s'échangeant contre 1 525 € supplémentaires à finition identique. Un tarif raisonnable mais il faut garder en tête qu'il s'ajoute à au moins 20 810 €.
Le châssis est sinon mature : pas vraiment le plus amusant sur petites routes ni le plus agile en ville, la faute au long empattement, mais sans aucun doute l'un des plus confortable de la catégorie, sans pour autant céder à des excès de roulis.
En matière de consommation, le petit 1.0 de Volkswagen est un moteur offrant l'une des plus grandes amplitudes suivant la conduite que vous avez décidé d'adopter : on peut facilement s'approcher des 5,0 l/100 km de moyenne en faisant preuve de retenue et d'anticipation comme dépasser allégrement les sept litres en ayant le pied plus lourd.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,05 m
- Largeur : 1,75 m
- Hauteur : 1,46 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 351 l / 1 125 l
- Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 118 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2017
* pour la version VI (2) 1.0 TSI 95 LIFE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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