2. Essai Honda MSX 125 2016 : toujours pas d'Euro 4 ni de freinage couplé
Outre les évolutions stylistiques, qui, faut-il bien avouer rendent le millésime 2016 encore plus sympathique et attractif , le MSX 2016 conserve les dimensions identiques à la précédente génération avec une longueur totale de 1,76 m, tandis que la hauteur de selle culmine toujours à 765 mm. A bord, tout le monde trouve sa place ! Evidement, les jambes de plus d'1,75 m se logent moins facilement dans les échancrures prononcées du réservoir, alors que les gabarits accusant 1,70 m à la toise peuvent se caser au millimètre sans avoir les jambes qui dépassent des écopes. De plus, le nouveau dessin de la selle donne lieu à une position de conduite différente de l'ancienne génération avec un buste légèrement penché vers l'avant et des bras faiblement écartés. Reste à composer avec la fermeté de la selle, assez large pour épargner le fessier mais dont la dureté ressort dès que l'on enchaîne les kilomètres. Malgré un espace passager (restreint) et des platines de repose-pieds escamotables les virées en duo ne sont pas à proscire mais restent cantonnées à des trajets urbains à condition d'avoir un passager au gabarit Le cadre à simple épine dorsale en acier a été retenu : de section carrée, les tubes associent directement la colonne de direction aux platines qui supportent l'axe de bras oscillant. La motorisation n'évolue guère avec la présence du monocylindre 4-temps 2 soupapes, incliné de 80 ° à la verticale, dérivé de celui de l'Innova. Fiable et éprouvé, le bloc proposé ici développe une puissance maximale de 9,8 chevaux pour un couple de 10,9 Nm disponible dès 5500 tr/mn. Cependant, il ne satisfait pas encore à la norme Euro4 (rappelons que l'homologation devra être totalement effective à partir du 1er janvier 2017), mais Honda revendique l'apport de quelques améliorations : pour ce faire, les ingénieurs ont mis l'accent sur l'introduction de technologies à faibles frottements, telles que la décentralisation du cylindre ou les linguets à rouleau pour l'entrainement pour l'entrainement des soupapes.
A l'usage, ces améliorations sont peu perceptibles, toutefois, le propulseur réagit promptement dans un bruit métallique si caractéristique et ce, malgré un faible kilométrage au compteur (notre modèle d'essai n'affichait que 250 km). Les accélérations arrivent de manière linéaire pour atteindre une vitesse de pointe de l'ordre de 90 km/h chrono, mais attention au reprise un peu faiblarde si vous tentez l'aventure autoroutière. La boite de vitesses à quatre rapports s'avère précise malgré une position ''neutral'' un peu récalcitrante. Car il faut bien avouer que le terrain de jeu favori du MSX demeure exclusivement les grandes artères urbaines. Il est vrai que circuler à bord du MSX en ville s'avère être un véritable plaisir : l'engin braque dans un mouchoir de poche et son empattement permet de se faufiler aisément dans le flot de circulation. La prudence est de mise car au vu des dimensions ultra-compactes de la machine, les autres usagers de la route peuvent avoir du mal à vous identifier d'où la présence permanente de clignotants orangés. Peu gourmand en carburant, l'engin a avalé 2,6 litres/100 km pour un réservoir dont la contenance atteint les 5,5 litres. Une consommation raisonnable réalisée sur un parcours mixte mêlant cycle urbain et réseau autoroutier. En revanche, la partie-cycle conserve tous les attributs entrevus sur la précédente génération : fourche inversée ø 31 m, mono-amortisseur et monte pneumatique Vee Rubber composent l'ossature technique. On retiendra les étriers de frein désormais peints en rouge. Si les pneus d'origine asiatique offre un grip de qualité sur les chaussées sèches, il conviendra de faire preuve de prudence sur les revêtements gras et mouillés. Le disque avant diffuse une puissance honorable, tandis que le disque arrière demande d'écraser la pédale au pied droit pour ralentir les presque 102 kilos en ordre de marche de la machine, là encore toujours pas de freinage couplé et encore moins d'ABS comme l'exige la norme Euro 4 (la catégorie 125 cm3 devra être équipée de l'un ou de l'autre, NDLR). Si l'usage principal de ce type de véhicule se cantonne à la ville ou sur votre lieu de vacances, le MSX s'autorise quelques facéties ou plutôt quelques fantaisies : stoppies, descente d'escaliers, bref, le véhicule récréatif par excellence.
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