Budget auto: toujours plus salé!
L’automobile, une alliée aussi indispensable qu’exigeante d’un point de vue financier. Pour nombre d'entre nous, seule une réduction des déplacements permet de compenser la hausse constante du budget auto.
L’automobile est une invention merveilleuse, mais de plus en plus onéreuse. Telle est la conclusion des études consacrées au sujet qui se succèdent chaque année. La dernière en date, réalisée par Kantar* pour le mandataire Aramis auto, permet de souligner que, si 73% d’entre nous jugent leur voiture indispensable dans leur vie quotidienne (chiffre qui monte à 87% en zone périurbaine et à 95% en zone rurale), 88% des Français surveillent de près les dépenses occasionnées par celle-ci.
Des changements d’habitudes s’imposent progressivement pour les automobilistes soucieux d’alléger l’addition. 46% d’entre nous préfèrent limiter leurs déplacements, voire les annuler. Ou, quand cela est possible, se tournent vers les transports en commun. Autre conséquence, 29% d’entre nous disent rogner sur leurs budgets loisirs et 53% sur les dépenses liées aux vacances.
Le low-cost a la cote
Et pour préserver le plaisir de rouler dans une voiture neuve, 44% disent envisager de se tourner vers un modèle d’une marque low-cost. Ceci contribue à expliquer le succès d’un constructeur comme Dacia. En 2018, le constructeur roumain, filiale de Renault, s’est ainsi offert le luxe de doubler Volkswagen pour se hisser au quatrième rang des ventes en France, où il aura écoulé 140 326 voitures (soit plus de 460 chaque jour ouvré !).
Pour mémoire, le budget de l’automobiliste avait augmenté jusqu'à 12,7% l'an dernier, d’après le baromètre annuel de l'Automobile Club Association, quand l’inflation s’établissait à 1,8%.
Dans ce contexte, les aides à l’achat mises en place par les pouvoirs publics rencontrent un succès croissant et contribuent à la bonne santé du marché automobile (ventes stables sur les 5 premiers mois de l'année, après un cru 2018 en hausse de 3%).
Dans une interview accordée au Parisien / Aujourd’hui en France le 4 juin dernier, la ministre des transports Elisabeth Borne se félicitait du succès de la prime à la conversion (jusqu'à 5 000 € pour les ménages les plus modestes en cas d'achat d'un modèle électrique ou hybride rechargeable), qui devrait se traduire par le dépôt de 400 000 demandes cette année, contre 300 000 en 2018. Toutefois, de l'avis de 81% des Français interrogés dans ce baromètre et qui disent connaître l'existence de cette prime à la conversion, celle-ci est jugée trop peu incitative, avec des conditions d'éligibilité trop restrictives.
*Etude Kantar TNS réalisée pendant la semaine du 22 avril 2019 à partir de 1 007 interviews
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération