Batteries électriques : étude sur les enjeux du recyclage
L’Arval Mobility Observatory, ex-Observatoire du véhicule d’entreprise, vient d’éditer un cahier spécial consacré aux enjeux du recyclage des batteries électriques. Un travail documenté et détaillé, à retrouver sur son site web, qui devrait contribuer à éclairer les gestionnaires de flottes dans ce contexte de verdissement accéléré des parcs automobiles.
Avec l’essor rapide des véhicules zéro émission à travers le monde, des quantités importantes de batteries lithium haute tension arriveront en fin de vie à partir de 2030, alertent d’emblée les auteurs de cette enquête publiée il y a quelques jours. Ainsi, « le but de ce cahier est d’éclairer sur les enjeux du recyclage des batteries. Car aujourd’hui on parle avant tout du bilan économique et écologique sur la production et l’utilisation du véhicule électrique, sans réelle mesure de l’impact du recyclage », souligne Régis Masera, Directeur de l’Arval Mobility Observatory (AMO) et du Consulting Arval.
Regard sur les enjeux du recyclage
Dans un document de 150 pages, savamment documenté et réalisé en collaboration avec le Cabinet d’études et de conseil Rare Earth Advisory présidé par Luc Pez, l’AMO apporte un point de vue et projette le lecteur (les responsables de parcs automobiles notamment) dans un avenir relativement proche, voire très proche.
Plusieurs points clés sont examinés tour à tour. Le cahier s’attarde d’abord sur la tension actuelle qui sévit autour des matières premières, et sur l’influence négative que cette poussée inflationniste pourrait avoir sur l’essor des véhicules électriques. L’Arval Mobility Observatory s’interroge dans un second temps, et entre autres, sur les défis du recyclage des batteries lithium haute tension. Il se pose également la question de la quantité de batteries qui sera à recycler à l’échelle mondiale, et à quelle échéance.
L’ex-Observatoire du véhicule d’entreprise scrute ensuite les technologies de réemploi existantes à ce jour. Il choisit de s’intéresser à la situation chinoise, avec recul (la Chine est-elle un exemple en matière de recyclage ?), mais aussi au projet de Règlement batteries porté par la Commission Européenne, sans oublier un focus sur la stratégie de l’industrie automobile mondiale, des constructeurs en particulier, face à ce nouvel environnement, ce défi inédit.
A l’issue de cet état des lieux à la fois technique et pratique, les auteurs se veulent optimistes quant au développement de l’industrie du recyclage, y compris en Europe et en France. De façon globale, « le point positif est que la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques reste encore très jeune, ce qui offre l’opportunité de la configurer correctement dès le départ, autour de la circularité », commente l’Arval Mobility Observatory, ajoutant que la multiplication des projets de gigafactories, source d’importants flux de déchets de production d’ici 2030, « offre la chance d’établir les réseaux autour des usines de production de batteries et de développer les capacités de recyclage nécessaires au traitement des futurs flux de batteries haute tension en fin de vie, avant leur arrivée. »
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