2. Audi Q4 e-tron (2021) - Sur route : une belle homogénéité

Ce Q4 sera disponible en trois variantes : La première sera la 35 e-tron forte d'un moteur arrière de 170 ch et d'une batterie de 52 kWh lui permettant de revendiquer une autonomie de 342 km. Puis on trouve la 40 e-tron avec un bloc de 204 ch et une batterie de 82 kWh (77 kWh utiles), pour une autonomie jusqu'à 541 km. Enfin, le sommet de la gamme est la variante 50 e-tron quattro, à deux moteurs soit une puissance de 299 ch pour une autonomie de 488 km.

Pour ce premier essai, nous avons choisi de prendre la motorisation intermédiaire qui devrait représenter la majeure partie des ventes. Avec ses 200 ch, ses 310 Nm, le Q4 ainsi animé fait preuve d’une belle homogénéité que ce soit en agglomération ou sur route avec notamment des reprises et des accélérations vives comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 9 s. Comme toutes les motorisations électriques, le Q4 profite de l’immédiateté de son couple, ce qui lui garantit des départs canons. Largement suffisant donc même si ce SUV affiche un poids de deux tonnes.

Rien de nouveau puisque cette motorisation est disponible sur le Volkswagen ID.4. Le Q4 s’en distingue toutefois par son système de récupération. Il est doté comme les autres modèles du groupe Volkswagen d’un mode « Brake » qui augmente la régénération au freinage mais il est surtout le premier modèle électrique des anneaux à posséder des palettes derrière le volant afin de choisir la puissance de la récupération en mode normal (D). Trois niveaux s’offrent à vous. Audi s’inspire d’autres marques comme Hyundai et Mercedes déjà pourvus de tels dispositifs.

Enfin, il faut signaler qu’Audi a réussi à contourner le problème du toucher de la pédale de frein qui pose régulièrement problème sur les électriques. Celui de la Q4 est naturel c’est-à-dire assez proche d’une thermique.

Concernant la consommation, nous avons enregistré une moyenne avoisinant les 17,5 – 18 kWh, ce qui permet de parcourir entre 430 et 450 km, ce qui est dans la moyenne de la catégorie, mais il faut toutefois signaler que nous n'avons pas parcouru le moindre kilomètre sur autoroute.

Pour la recharge, Audi annonce 7 h 30 sur une prise 11 kW, 1 h 45 sur une borne rapide 50 kW (DC) et une demi-heure pour 80% de la charge sur du 125 kW. Des prestations intéressantes mais en deçà de celles proposées par une Hyundai Ioniq 5 capable de supporter 225 kW en crête, mais plus de 200 kW de 10 à 80 % de la charge. Audi et le groupe Volkswagen sont clairement à la traîne dans ce domaine.

Mis à part la version la plus puissante, tous les Q4 sont des propulsions avec le moteur implanté sur l’essieu arrière, mais n’en déduisez pas pour autant que cette Q4 a quelques velléités sportives car ce n’est clairement pas le cas. Son comportement est indéniablement typé confort et le sujet est parfaitement maîtrisé et ce même avec les jantes 20 pouces de notre modèle d’essai. Avec la finition S-Line qui intègre le châssis sport et les jantes 21 pouces, ce bilan se dégrade avec quelques trépidations supplémentaires mais reste quand même bon. À cela s’ajoutent aussi des mouvements de caisse parfaitement maîtrisés, qui annihile toute trace de roulis.

Mais le confort de ce Q4 ne se limite pas à cela. Il fait preuve d’une excellente insonorisation que ce soit des bruits de roulement ou d’air, ce qui signifie un grand silence à bord.

Pour le reste, on notera que la direction manque un peu de consistance, mais se révèle précise et agréable. Attention toutefois à l’ESP qui peut se déclencher assez régulièrement notamment lorsque la route est mouillée, ce qui peut s’avérer surprenant et assez déstabilisant pour le conducteur.