Pas de surprise concernant les moteurs qui sont exactement les mêmes que ceux qui propulsent la berline. Deux motorisations sont donc au catalogue. Il s’agit du 1.6 16v 109 ch disponible uniquement en finition EX et le 1.8 16v 122 ch commercialisé en finition CDX. Issu de chez GM, le 1.6 16v représente l’entrée de gamme. Sans forcément avoir un caractère très affirmé, ce bloc fait de son mieux mais il est vite dépassé notamment en matière de reprises et d’accélérations ce qui se traduit par une sonorité un peu trop présente dans l’habitacle surtout quand le pied droit est un peu trop lourd. Côté performances, rien de renversant avec une vitesse de pointe de 187 km/h. La consommation est en revanche relativement élevée avec 7.8 l /100 km en cycle mixte.
Le 1.8 16 v offre théoriquement des performances plus "impressionnantes". Dans la réalité et malgré 13 chevaux supplémentaires, la différence n’est pas énorme. Les reprises sont un peu meilleures mais loin d’être foudroyantes. La vitesse de pointe de 194 km/h est bien sûr supérieure au précédent moteur mais rien de transcendant. Bon point en revanche en ce qui concerne la consommation qui est moins importante (7.5 l contre 7.8 l en cycle mixte. Le 1.8 16 v a la particularité de pouvoir être couplé à une boîte automatique à 4 rapports en provenance de l’équipementier allemand ZF qui possède un mode sport avec passage de vitesses à un régime plus élevé. Revers de la médaille la consommation augmente fortement avec accroissement de 1.6 l/ 100 km soit 9.1 l/100 km.
Même si ces deux moteurs n’ont rien de fabuleux leur principal handicap provient surtout du mauvais guidage de la boîte de vitesses. Désagréable au toucher, le levier n’aide nullement au passage des rapports qui accrochent très souvent. Ce désagrément peut même devenir dangereux en cas de situations d’urgences.
L’autre grosse faute de Daewoo est l’absence de moteur diesel ; un choix incompréhensible vu l’importance de cette carburation sur notre marché et en Europe notamment sur ce segment des breaks où les gros rouleurs constituent la majorité des acheteurs. Une faute marketing incompréhensible.
Si vous décidez d’imiter pour une quelconque raison un pilote de rallye à l’approche d’une belle route, vous serez vite réfrénés par le comportement mollasson de la Nubira SW. A chaque courbe, elle accuse un roulis relativement important et la tenue de route n’est pas très rassurante malgré les suspensions indépendantes Mc Pherson et le travail spécifique à l’Europe effectué par les ingénieurs. L’orientation prise par le constructeur est donc payante en matière de confort mais pas en ce qui concerne l’impression de sécurité.
Question prix, la Nubira SW prend plusieurs longueurs d’avance sur ses concurrentes. Comptez environ une économie de 3000 € à motorisation et équipement à peu près équivalents. Une différence conséquente qui risque de faire réfléchir plus d’un acheteur prêt à passer sur certaines petites lacunes ou défauts.
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