C’est fait. Nous avons enfin essayé la 407, pour de vrai. Et lâchons le d’emblée, elle tient ses promesses. Il vaut mieux d’ailleurs, car la clientèle des familiales traditionnelles s’orientait de plus en plus ces dernières années vers les monospaces, grands ou compacts, voire vers des SUV de tout genre. En dix ans, le segment des familiales en Europe a régressé de 22,5 % à 18,6 % de parts de marché. En exacerbant les qualités routières et le confort de marche, diantrement supérieurs à ces engins, Peugeot parie que la bonne berline classique a encore un avenir.
Qu’est ce qu’elle a ma gueule ?
Le museau de la 407 a déjà fait couler beaucoup d’encre. En fait, on peut résumer la volonté du constructeur par une formule du genre : choquer, non, marquer les esprits, oui. Casser les codes esthétiques du segment M2, ne pas proposer la énième familiale gentillette et passe-partout du marché, serait aux dires des dirigeants de Peugeot un risque calculé. Pourtant, ils sont les premiers à reconnaître que la clientèle de ce segment "reste normative, respectueuse des normes établies, affirmant ses valeurs de façon contenue et discrète" même si elle revendique "être de son temps". L’avenir nous dira s’il y a vraiment antinomie entre la gueule béante de la 407 et le client supposé d’une familiale. Tout cela n’empêche pas Peugeot de prévoir 300 000 exemplaires écoulés en année pleine, 110 000 SW inclus. A comparer par exemple aux 200 000 Ford Mondeo vendues en 2003. L’objectif s’avère plus ambitieux que pour la 406 qui a accédé les bonnes années dans le trio des meilleures ventes européennes de familiales malgré le handicap de son grand break qui n’a jamais réalisé des scores mirifiques. Les prévisions à la hausse tiennent également compte du développement récent de la marque sur les marchés de grande exportation.
Sidérante 407 !
Pour le reste, la silhouette de la 407 ne se départ pas trop du classicisme cher à Peugeot, même si le porte-à-faux avant rallongé et l’arrière réduit par rapport à la 406 aboutissent à deux volumes et demi plutôt qu’aux traditionnels trois volumes. Cela, conjugué à la progression en hauteur contenue (1,44 m, bien plus raisonnable que les 1,51 m de la 307) et à une largeur accrue de pratiquement 5 cm procurent une impression de dynamisme, sinon de sportivité. Signalons au passage que le SCx de 0,64 gagne plusieurs points par rapport à la 406, malgré une surface frontale augmentée (maître couple de 2,23 m2). La 407 se situe parmi les meilleurs de la catégorie en matière d’aérodynamique.
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