Après sept ans de carrière, la deuxième génération du roadster SLK (le R171 lancé en mars 2004 et restylé en mars 2008) passe le relais. La troisième vague débarque sous le matricule R172 fin mars et compte bien à nouveau tailler des croupières aux roadsters Audi TT et BMW Z4.



Il en a le potentiel puisque la qualité de finition rejoint celle du premier et si le client fait les bons choix, le plaisir de conduite n’a pas grand chose à envier au modèle à l’hélice. Et malgré l’accent mis sur la chasse au CO2 à tous les étages ou l’équipement qui s’étoffe, le dynamisme reste bien présent.

Essai vidéo - Mercedes SLK : plaisirs intenses, sous conditions

Si le premier SLK a été le précurseur du toit rigide escamotable en 1996 et le deuxième innovait avec une écharpe d'air chaud Airscarf enveloppant le cou et les épaules, le nouveau SLK fait sensation avec un toit escamotable panoramique en verre équipé du Magic Sky Control. D’une simple pression de bouton, ce toit s'éclaircit à près de 100% tout en filtrant une grande partie des UV et des infrarouges, ou s'assombrit et réfléchit la lumière jusqu’à 75% en quelques secondes. Ce dispositif jusqu’ici inédit dans le secteur automobile ne sera disponible que fin 2011, pour la bagatelle de 2 400 €. Le toit en dur couleur carrosserie constitue toujours l’équipement de série. Un toit escamotable panoramique en polycarbonate teinté qui rend l’habitacle plus lumineux disponible contre 500 € équipait notre voiture d’essai.


Manœuvre entièrement automatique à commande électrohydraulique, le toit s’éclipse ou se remet en place en  20 secondes contre 22 secondes précédemment. L’insonorisation procurée toit fermé est sans reproches. A ciel ouvert, les remous d’air sont bien contenus, mais les bruits au dessus de 140 km/h avec le filet pare-vent classique deviennent vite pénibles. En le remplaçant par l’innovant Airguide à petits panneaux plexiglas pivotants non disponibles sur nos modèles d’essai, peut-etre les décibels sont-ils mieux contenus.


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Par rapport à son prédécesseur, le nouveau SLK affiche des dimensions légèrement en hausse. Si la hauteur reste quasi-stationnaire (+ 5 mm, à 1,30 m), la longueur s’accroit de 31 mm pour atteindre 4,13 m et la largeur dépasse maintenant 1,80 m (+ 33 mm). Le coffre y gagne une vingtaine de litres (225 à 335 litres), et devient plus spacieux que celui de ses deux rivaux germaniques. Le SLK reste néanmoins plus compact que ces derniers. Pour ceux qui souhaitent un roadster sportif encore plus menu, il faut aller voir chez Lotus, Mazda ou PGO.

 


Un peu plus grand, plus luxueux, et un peu plus lourd


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Le poids est lui aussi en hausse (1 435 kg en base pour la SLK 200 bvm 6), malgré quelques efforts ici et là comme pour le cadre de toit en magnésium et plastique pour les trois versions disponibles (réduction du poids de 6 kg par rapport à celui en acier du R171) ou le capot moteur et les ailes avant sont pour la première fois en aluminium. 45 kg de plus, ce n’est pas énorme, mais pour un engin à vocation sportive, cet  embonpoint est évidemment regrettable.


Un autre facteur de performances, l’aérodynamisme, compense  en partie cette dégradation. Le Cx baisse de 0,32 à 0,30, une excellente valeur pour un roadster (le Z4 affiche 0,34). Malgré la surface frontale augmentée d’environ 3 %, le SCx s’améliore à 0,59 contre 0,62 au précédent SLK.


 

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Dans l’habitacle, si la présentation perd un brin en originalité pour se fondre un peu plus dans le classique chic du reste de la gamme Mercedes, on apprécie la qualité perçue en hausse par rapport à son prédécesseur, sans même recourir aux inserts en ronce de noyer, ou en frêne noir de notre modèle d’essai, qui peuvent remplacer contre 700 € l’alu brossé de série. On peut se passer également de l’éclairage d’ambiance rouge (300 €) sur les côtés de la console centrale et des accoudoirs de porte. Le niveau d’équipement unique aux trois motorisations comprend  le volant gainé de cuir avec méplat au diamètre rétréci (375 mm de diamètre) et les très bons sièges « sport » au maintien latéral amélioré avec assises et dossiers plus confortables.


Ils  sont en tissu noir, ou -technologie empruntée au BMW Z4 recommandable avec un cuir foncé-  en cuir réfléchissant les rayons du soleil en option (cuir standard à 1 500 €, cuir Nappa à 1 900 € ou cuir Nappa étendu à 3 250 €).


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Les équipements de série dédiés à la sécurité sont plus nombreux (système de détection de somnolence Attention Assist, capot moteur actif en cas de chocs piétons, appuie-tête NECKPRO). On passera rapidement sur les innombrables options qui dénotent une réelle montée en gamme, Pré-Safe (400 €), Intelligent Light System et ses 5 modes d’éclairages (1 100 €), DISTRONIC PLUS (régulateur de vitesse avec régulation automatique de la distance par rapport au véhicule qui précède à 1 850 €) ou les différents choix en audio, l’Audio 20 CD avec écran TFT de 5,8 pouces, dispositif mains libres Bluetooth, élément de commande central et prise USB étant de série.



A noter le choix entre deux systèmes de navigation (Becker MAP PILOT à 1 000 €  ou COMAND Online à 3 500 €) ou les propositions en télématique embarquée (NTG 4.5) parfaitement à la page. Enfin, le positionnement tarifaire est un atout au moins pour la version d’entrée de gamme proposée à 39 900 €, un prix inférieur à l’ancien 200K malgré des prestations à la hausse et un équipement de série plus riche à la fois en matière de confort et de sécurité.