Les bruits d’air viennent perturber la sérénité du voyage mais alors que nous ne sommes que 2 à bord, une question vient à l’esprit : voyage-t-on dans le silence lorsqu’on embarque entre 2 et 5 enfants dans une voiture ? Probablement pas.

Sur la route, le Voyager sait voyager à allure paisible. Dans un premier temps, son réglage électrique du pédalier conjugué à ceux du siège conducteur et du volant permet de se concocter une position idéale au volant. Plutôt confortable, il n’aime évidemment pas être bousculé car ce n’est pas sa vocation. Même si les responsables affirment que la tenue de route a été européanisée (barre stab plus grosses, garde au sol réduite à l'avant, ressorts plus durs), ses prestations dynamiques restent globalement moyennes, parasitées qu'elles sont par une masse totale conséquent qui atteint voire dépasse les 2200 kg à vide.

Ajoutez-y le poids de 7 personnes et vous admettrez sans même l’avoir essayé que son 4 cylindres 2.8l turbo diesel de 163 ch et 360 Nm de couple (notre version d’essai) ne sera pas à la hauteur lorsqu’il s’agira de dépasser les camions sur voie rapide. C’est d’ailleurs à ce moment que l’on regrettera son manque d’insonorisation – pourtant améliorée par rapport à la version US - qui fait apprécier pleinement la sonorité quelconque d’un 4 cylindres diesel poussé dans ses retranchements. A vitesse un peu plus grande, ce sont les bruits d’air qui viennent perturber la sérénité du voyage mais, alors que nous ne sommes que 2 à bord, une question vient à l’esprit : voyage-t-on dans le silence lorsqu’on embarque entre 2 et 5 enfants dans une voiture ? Probablement pas.


Précisons que l'essieu arrière équipé du système Nivomat assure la constance de la garde au sol en fonction du poids embarqué, un plus lorsque la charge embarquée dépasse les 500 kilos (sans bagages) .


Souvent obligé de tirer sur ce moteur, il sera utopique de chercher à approcher la consommation officielle de 7.9l/100km et ce d’autant plus que la boîte automatique 6 rapports n’est pas des plus modernes. Les passages de rapports glissent gentiment, comme le Voyager sur la route. L’autre moteur proposé au même tarif (41.900€) est un V6 3.6l de 283 ch que nous n’avons pas pu essayer mais qui, sur papier, propose des prestations bien meilleures dès lors que le passage à la pompe n’est pas un problème (10,8l/100km), ce qui est rarement le cas pour la majorité d’entre nous malheureusement. Les rejets CO2 des 2 versions (207 et 252 gr/km) montrent à quel point ces blocs ne sont pas optimisés pour notre marché. Sur la version diesel dont le taux est inférieur à 250 gr et à condition d’avoir au moins 3 enfants, vous pourrez réduire de 20 gr CO2/km par enfant (sans possibilité d’atteindre un bonus tout de même) le malus écologique de base de votre voiture. Un moindre mal quand l'on voit à quel taux vont être assujettis ces 2 modèles dès le mois de janvier prochain.


Essai - Lancia Voyager : plus mamma que Monica