Le rêve passe...
Durant la matinée, les positions se figent. Soudain à 11 h 40 une colonne de fumée s'élève du côte du Tertre Rouge. L'Alpine, alors en 6e position, de Mauro Bianchi, le frère du leader, a percuté la bordure et immédiatement pris feu. Le pilote est gravement brûlé, mais ses jours ne sont pas en danger. Peu après, la Matra crève un pneu (sur les débris de l'Alpine ?), rentre au stand et repart. A 12 h 20, un pneu arrière éclate dans les Hunaudières, provoquant un début d'incendie. Cette fois, c'est abandon pour les héros du Mans. En tête, avec 7 tours d'avance, Rodriguez et Bianchi poursuivent leur ronde sans soucis et passent la ligne en vainqueurs devant la Porsche 907 de Spoerry - Steinemann et la 908 de Stommelen - Neerspach, revenue de très loin qui a fini par déborder la vaillante Alfa 33 de Giunti - Galli.
En 24 heures, Porsche a tout perdu, la course et le titre mondial ainsi que ses illusions sur la "formule prototype" qu'elle a tant souhaité. Ford de son côté hérite de façon heureuse d'une troisième succès au Mans et d'une nouvelle couronne mondiale dont tout le mérite revient à John Wyer. En 1965, il était le seul à croire à la GT 40 et sa ténacité l'avait écarté du programme officiel Ford. Aujourd'hui, il tient la plus belle des revanches...
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