Vous connaissez forcément le principe de la liste des choses que l’on doit faire avant de mourir. Si on consultait celle d’un amoureux d’automobile, on pourrait y trouver : conduire une Bugatti Veyron, une Citroën Traction ou une DS, une Rolls Royce, une Ferrari 288 GTO ou une De Lorean et à coup sûr la Ford Mustang ferait partie de cette liste.

Apparue aux États-Unis en 1964, la Mustang est très rapidement devenue un modèle incontournable, un succès transgénérationnel même, avec plus de 9 millions de ventes en 50 ans d’existence dont 22 000 le 1er jour de sa commercialisation ! Des chiffres hors du commun, pourtant réalisés sans tenir compte de l’Europe, où il était impossible d'en acquérir une dans le réseau traditionnel. Mais ça, c’était avant. Ford vient de décider enfin de vendre cette nouvelle génération sur le Vieux Continent. Un lancement commercial inédit mais pas totalement généralisé puisque la diffusion se fera dans un nombre de concessions limité en Europe (200). Malgré cela, on peut d’ores et déjà dire que cette Mustang commence idéalement sa carrière en France, avec pas moins de 1 000 exemplaires écoulés en l’espace de 100 jours. Et à ce petit jeu, c’est pour l’instant la version Fastback, à savoir le coupé, qui suscite le plus grand engouement.

Essai vidéo - Ford Mustang Cabriolet : objet de séduction

le profil est très rectiligne


Quelle que soit la carrosserie pour laquelle vous pourrez craquer, coupé ou cabriolet, force est de reconnaître que cette sixième génération est une réussite esthétique. Elle reprend bien évidemment les codes stylistiques du modèle d’origine, tout en y ajoutant une touche de modernité. On retrouve donc la large calandre avec en son centre le mythique logo Mustang, le capot interminable (mesurant bien un mètre de long) parcouru par deux nervures saillantes, l’horizontalité des lignes (très visible de profil), et pour la version cabriolet bien évidemment une capote en toile caractéristique. Vous l’aurez compris, on est très loin des générations de 2 à 4, particulièrement critiquées pour leur design très particulier. Au-delà de ces considérations subjectives, il faut noter que cette version EcoBoost est toutefois moins impressionnante que la version GT animée par un V8 5.0. Enfin, dernier détail qui a son importance : les dimensions. Même si cette Mustang est une 3 portes, on est loin du modèle de poche avec une longueur de 4,78 m (c’est 9 cm de moins que la dernière Ford Mondeo, qui est une familiale) et une largeur de 1,91 m.

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C’est dans l’habitacle que l’on constate les changements les plus profonds. Finie l’époque où les véhicules américains possédaient des intérieurs très cheap, cette Mustang en est le meilleur exemple. Alors ok, on est très loin d’un modèle allemand par exemple mais la présentation est plaisante avec notamment des commandes à basculeurs sur le bas de la console centrale. Si le premier examen est plutôt bienveillant, un plus poussé démontre quelques faiblesses avec une ergonomie perfectible et surtout des choix de matériaux discutables, comme par exemple les plastiques durs près du levier de vitesses ou la qualité du cuir des sièges.


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Censée être une 4 places, cette Mustang est en réalité plus une 2+2. L’habitabilité arrière est en effet comptée, que ce soit l’espace aux jambes ou la garde au toit. En clair, ce sont des places de dépannage ou dédiées à des passagers mesurant au maximum 1,70 m. Le coffre offre pour sa part une capacité de 332 litres, ce qui est correct.

Pour ce cabriolet, Ford est resté fidèle à une capote en toile. Elle s’actionne en 10 secondes mais le véhicule doit être à l’arrêt. Partiellement automatique, elle nécessite un verrouillage/déverrouillage manuel. Dommage… On regrettera aussi d’être obligé d'enlever l’enjoliveur de capote pour recapoter la voiture.