2. Une moto hors norme
Au premier regard, le B-king de Suzuki ne peut laisser indifférent. Que l'on aime ou pas, cette moto semble tout droit sortie d'un manga japonais. Il est vrai que son gabarit en impose et ses lignes acérées annoncent la couleur. La moto est agressive et elle ne fait rien dans la demi-mesure. Tout est disproportionné par rapport aux modèles plus conventionnels. Aussi bien en terme de performance que de gabarit.
Lorsque je m'approche de la concession Motomixte, le B-king m'attend à l'extérieur. Mon regard se pose instantanément sur les immenses échappements. Ces derniers à la plastique généreuse sont une des caractéristiques qui permet de reconnaitre cette moto de très loin. Si leur taille laisse présager un bruit important, il n'en est rien puisque qu'il ne s'agit que d'un habillage.
Puis je remonte le long de la moto pour à nouveau arrêter mon regard sur les immenses plastiques qui ornent le réservoir. Ceux-ci intègrent les clignotants avant ainsi que les prises d'air. Le seul inconvénient de cette implantation des clignotants est qu'ils seront les premiers à toucher le sol et ils n'ont aucune chance de ne pas casser. Une chute à l'arrêt pourrait coûter cher. L'avantage en revanche, c'est que le réservoir est protégé sur les côtés.
Sur le réservoir justement, d'une contenance de 16.5 l, on trouve une platine qui regroupe le neiman, les boutons de commande du bloc compteur sur la gauche et les boutons de sélection de cartographie sur la droite. 2 modes sont ainsi disponibles. Le A pour le full power et ses 184 chevaux et le B qui limite la puissance à 150 chevaux. Pratique lorsqu'il pleut afin d'éviter des décrochages intempestifs de la roue arrière.
Le bloc compteur est vraiment complet. Il dispose d'un compte tours analogique central avec au milieu, l'affichage du niveau d'essence et de la température. Entre les 2, la lettre A ou B permet de savoir quel est la puissance disponible. Enfin, sur cet afficheur central, on dispose des compteurs kilométriques mais également le nombre de kilomètres avant la prochaine révision, le temps de roulage ainsi que la vitesse moyenne. Sur sa droite, on trouve l'indicateur de rapport engagé ainsi que le tachymètre numérique. Sur la gauche, on retrouve les classiques voyants et les boutons de réglages de l'ordinateur de bord.
Côté équipement, le B-king est animé par l'immense 4 cylindres issus de l'Hayabusa. Pour passer la puissance au sol, les ingénieurs Suzuki ont installé un pneu arrière de 200/55. A l'avant, un classique 120/70 guide la moto. Le freinage est assuré à l'avant par un double disque de 310 mm pincés par des étriers Nissin radiaux à 4 pistons. Sur le modèle dont je dispose, le freinage est couplé à un système ABS. L'arrière est ralenti par un seul disque de 260 mm et un étrier 2 pistons.
La tenue de route est assurée par une fourche inversée entièrement réglable. Ainsi, vous pourrez influer sur la précontrainte, la compression et la détente. Il en est de même à l'arrière sur le mono-amortisseur.
Si le design et la performance ont été privilégié, les côtés pratiques ont été un peu oublié. La place sous la selle par exemple est quasiment inexistante et à moins de posséder une veste de pluie microscopique il ne sera pas possible d'en transporter une. Il y même pas de quoi rentrer un U ou un bloc disque. Ou alors, il devra être tout petit. Et vous ne pourrez même pas adapter une sacoche de réservoir puisque le neiman et des boutons de commandes sont dessus. Et vu la largeur de la coque arrière, il est peut probable de pouvoir mettre des cavalières. Mais il est vrai que si l'on achète un B-king, ce n'est pas forcément pour le transformer routière.
Pour terminer le tour du propriétaire et avant de se mettre en route, petit tour sur l'avant du monstre. L'unique feu est comme le reste de la moto : immense. Il est à parier que son efficacité est aussi bonne que sa taille.
Il ne reste plus qu'à enfourcher le monstre et partir en direction de la montagne.
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