2. Thomas "BladE" Sagnier
Sur son ZX6 caréné, drapé d'orange et de noir tribal, c'est Thomas Sagnier a.k.a. "BladE". Oui, une lame, plutôt bien affûtée, à l'image de sa prestation au dernier Stunt Bike Show où il a fini premier des qualifications. Et l'outsider n'a pas l'intention d'en rester là, il est remonté à bloc pour aller en découdre aux prochains championnats d'Europe, en Autriche. Pour sortir du lot, au-delà des compétences techniques, il est indispensable d'avoir son propre style. Thomas a trouvé le sien tout naturellement, il est méthodique et sobre. Une sorte d'agent 007 du stunt. Laissant aux autres l'extravagance et faisant de la grâce son crédo. C'est propre, sans chichi, ça sent l'aisance quand il s'élance avec son destrier dans une toupie en mode bullet-time, puis qu'il se met à graviter autour, de bas en haut, avec ou sans les mains. Des enchaînements qui semblent calés comme du papier à musique. Inspirés par ses idoles, Scary Gary et AC Farias, notamment pour ses Circles No Hand, la figure préférée de Thomas.
Mais Rome ne s'est pas faite en un jour. Et il aurait eu du mal à commencer la moto plus tôt. En ayant débuté avec une QR 50 à l'âge de trois ans et demi, on peut dire qu'il est tombé dedans quand il était petit. Une quinzaine d'années plus tard, c'est au guidon d'un Z750 qu'il accompagnera Camille, son collègue de travail, sur une piste de stunt pour s'essayer aux wheelings. Et le virus l'a pris, direct, le rendant tout de suite accro. D'une part, par les sensations procurées, cela va sans dire, mais aussi par la convivialité et l'entraide qui règnent dans ce microcosme de la communauté motarde déjà connue pour sa solidarité. Une grande famille à laquelle il a tout de suite adhéré.
"BladE – L'agent 007 du stunt"
Parce qu'avec le stunt, c'est un autre visage de la moto qu'il a découvert. La pratique plus conventionnelle, qui consiste à rouler les deux roues au sol sur route ouverte, c'est, dit-il, "trop dangereux". On a du mal à donner de la crédibilité à propos de danger à celui qui s'amuse à monter debout sur le réservoir d'une moto en train de rouler… et pourtant. Si les forces de l'ordre leur font confiance et tolèrent les entraînements sur la zone de Plan de Campagne, c'est parce qu'ils exigent que les conditions de sécurité soient respectées. "Beaucoup de jeunes viennent nous voir, c'est important de leur donner une image responsable des stunters." Il ne défend donc pas uniquement la pratique du stunt, mais s'attache à défendre les valeurs qui l'accompagnent. Un James Bond sur toute la ligne.
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