2. Sur la route : karting lesté

Toute la problématique d'un cabriolet est de conserver la rigidité malgré l'absence de toit. Pour cela, les constructeurs renforcent la structure de l'auto, ce qui induit inévitablement un poids en hausse. Avec 1 320 kilos sur la balance (sans doute bien plus avec les options et équipements supplémentaires), notre modèle d'essai en version diesel n'est pas une ballerine. Le fameux feeling "karting" sans cesse affiché par Mini est immédiatement perceptible avec une direction toujours aussi directe, un châssis assez vif et une prise de roulis relativement faible, mais les lacets de la route de la Sainte-Baume, au dessus de Gemenos à la limite entre Bouches-du-Rhône et Var, ont rapidement montré la tendance au sous-virage de cette Mini cabriolet qui, en tout cas dans sa forme classique (et non Cooper S), aime davantage le voyage et les balades cheveux au vent à un rythme raisonnable que les ouvertures de course de côte. 

Lors de notre essai, nous avons eu droit à la version diesel Cooper D de 116 ch. Je vous l'accorde, ce n'est clairement pas la variante la plus fun ni celle qui sied le mieux à cette Mini cabriolet, mais elle conserve l'avantage pour celui qui souhaitera faire des économies (en tout cas à l'utilisation). Le trois cylindres 1.5 de 116 ch n'est, lui, pas à la hauteur des capacités de l'auto. Trop rapidement à cour de souffle, il n'est convaincant qu'à rythme peu soutenu, et dès que l'on hausse le ton, ses limites se font très vite sentir. La seule consolation au tableau est la consommation mixte affichée qui reste toujours très raisonnable. 

---

Au-delà de ce bloc qui ne nous a pas convaincus, la Mini garde ses qualités intrinsèques : les changements de cap sont vifs et la caisse est parfaitement maintenue (la contrepartie est l'amortissement un peu trop sec sur route dégradée) pour peu que l'on tienne bien compte des limites du trois "pattes" qui se trouve devant l'homme (ou la femme, en l'occurrence, puisque c'est la clientèle principale chez Mini) à la gouverne. Avec une position de conduite parfaite et un système d'auto talon-pointe très pratique (l'injection envoie un coup de gaz au débrayage lors des rétrogradages afin de descendre d'un rapport sans à-coup et rapidement), la Mini encourage toujours autant à la conduite dynamique !

Sortis du tracé sinueux de la Sainte Baume, nous voilà sur autoroute à vitesse légale et décapoté. C'est ici l'occasion pour moi de revenir sur la très bonne isolation phonique et thermique de ce cabriolet, même décapoté et à 130 km/h. Malgré des températures très basses et un fort mistral, nous nous sommes sentis à l'aise et aucun courant d'air ne venait s'introduire dans l'habitacle. C'est d'ailleurs là que le filet anti-remous (en option) et les sièges chauffants (vous l'aurez deviné, en option également...) se montrent particulièrement intéressants.

Mini Cabriolet Cooper : la version la plus pertinente de toute la gamme

A moins d'être un gros rouleur, c'est surtout la version 136 ch essence qui nous a le plus séduits. Ce trois cylindres turbocompressé offre une sonorité sympathique et un "coffre" suffisant pour révéler les qualités de la Mini. Sans aller jusqu'à la version Cooper S très onéreuse (et même John Cooper Works, forte de 231 ch), la Cooper permet de limiter le prix d'achat tout en se faisant plaisir. C'est selon nous la variante de la Mini cabriolet la plus intéressante aujourd'hui.