2. Sur la route : il garde le contrôle
La version Scout du Kodiaq possède quelques particularités mécaniques. Celle d'être uniquement proposée en quatre roues motrices, tout d'abord, mais aussi de n'avoir à disposition que les gros moteurs. Ils sont quatre, sur ce Kodiaq Scout : les TSI 150 ch et 180 et les TDI 150 et 190 ch, la boîte DSG étant imposée sur ce dernier (en option sur les variantes 150 ch). A l'épreuve, lors de ce mini périple finlandais, la variante la plus haute : TDI 190.
Un moteur bien plein puisqu'il revendique 400 Nm de couple sur une plage relativement large, entre 1750 et 3250 tr/mn. Il faut bien cela pour déplacer les 1 752 kg à vide du Kodiaq Scout qui n'est clairement pas le plus léger de la catégorie (un Peugeot 5008 est bien moins lourd). Mais s'arrêter à la comparaison des fiches techniques serait un raccourci bien facile puisque le tchèque est un des rares de la catégorie à offrir autant de combinaisons (moteurs, boîtes, finitions, transmissions…). Et dans le segment, il est bien compliqué de trouver un SUV aussi puissant en diesel, en quatre roues motrices et avec une boîte automatique d'un niveau au moins correct.
Ce Kodiaq Scout est donc censé, comme son nom l'indique (rappelons en effet que la griffe Scout est destinée aux modèles spécifiques "offroad" chez Skoda), être un adepte de la boue, des sentiers difficiles et des passages techniques. Dans la pratique, il s'est avéré que le Kodiaq Scout est plutôt à l'aise dans ces conditions, même s'il est clair que les angles d'attaque et de fuite plutôt moyens (dus à des porte-à-faux importants) ne le prédestinent pas à une carrière de franchisseur de bloc rocheux.
Le driving mode permet, comme nous vous l'annoncions dans la première page, de jongler entre différents types de conduite : éco, normal, sport, confort ou encore snow, le petit dernier, qui est efficace sur neige. Son principe est simple : modifier la réponse à l'accélérateur, la direction et les contrôles de traction pour avoir une conduite très lissée et sans à-coups.
Pile poil ce qu'il faut pour garder le cap sur des surfaces bien glissantes, même si la glace finlandaise a mis a rude épreuve les trains roulants du Kodiaq Scout, parfois un peu en difficulté lorsque l'on n’adopte pas la vitesse adéquate en entrée de courbe. Les très bons pneus cloutés ont eu beau faire leur travail, maintenir un engin pour le grand public de près de 1800 kg sur de la glace sans perte d'adhérence reste compliqué et la mise en dérive est aisée.
La transmission intégrale, quant à elle, fait son travail, sans pour autant égaler une transmission permanente mécanique. Rappelons que le système Skoda est en fait un embrayage à disques commandé de manière électrohydraulique. Placé sur le train arrière et associé à un différentiel autobloquant (lui aussi électronique), il permet de répartir le couple de différentes façons : presque tout (90 %) sur l'avant en conditions normales sur route, et presque tout (85 %) sur une seule roue dans le pire des cas où trois roues sur quatre n'auraient plus d'adhérence. Le problème de ces systèmes commandés électroniquement est qu'ils sont toujours un peu moins réactifs que dans le cas d'une quatre roues motrices permanente. Un temps de latence survient parfois à la perte de motricité, mais rien de rédhibitoire en utilisation normale. En tout cas, l'avantage est que lorsque vous roulez sur route, les quatre roues ne sont pas engagées, ce qui permet d'économiser du carburant.
Pour finir, un petit détail : la version Scout du Kodiaq est plus haute de 6 mm par rapport à un Kodiaq classique. A-t-on senti une réelle différence à l'utilisation ? Pas le moins du monde…
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