2. Skoda Octavia (2020) – Sur route : sans réel point faible
Évidemment, l’esthétique de la nouvelle Octavia n’a strictement rien de révolutionnaire, et cède même à cette mode identitaire qui pousse les constructeurs à hypertrophier leurs calandres. Celle-ci reste toutefois bien moins caricaturale que chez BMW par exemple. En outre, je trouve les jeux de lumières de la carrosserie bien vus. À bord, le dessin du tableau de bord rappelle celui de la Scala, mais son aspect apparaît beaucoup plus valorisant, surtout avec les parements en Alcantara. L’ambiance est propre, nette, technologique mais aussi élégante. La finition atteint un excellent niveau, tant en ce qui concerne les matériaux que l’assemblage : on a droit à du plastique moussé sur le haut de la planche de bord et des portières, voire de la feutrine dans les bacs de portière. Pour autant, l’atmosphère reste un peu moins cossue que dans une familiale telle que la Peugeot 508. Par exemple, les encadrements intérieurs des portières n’ont pas de cache et laissent apparente la teinte de la carrosserie. Heureusement, les rangements abondent, et l’habitabilité s’avère excellente et le coffre, accessible via un hayon motorisé, immense ! Quant au combiné d’instruments paramétrable arbore des affichages plaisants et lisibles, même s’il relève du pur gadget. En somme, un habitacle très bien pensé, à ceci près que les prises ne sont que des USB C : prévoir un adaptateur !
Une boîte très longue mais un châssis fort plaisant
Le siège procure un maintien ferme et agréable, la position de conduite me convient parfaitement : en route ! Au ralenti, le 1,5 l TSI est quasi inaudible, puis en ville, il se signale d’abord par sa douceur. Du punch ? À bas régime, pas vraiment. À 20 km/h, la voiture a du mal à se relancer en 3e, la faute aussi à un pont très long. Heureusement, la commande boîte est un modèle du genre, douce, précise et rapide : un vrai plaisir ! Du coup, je ne rechigne pas à rétrograder pour relancer la Skoda en sortie d’agglomération, et à partir de 3 000 tr/mn, le TSI connaît un regain d’énergie, et prend sans rechigner ses 6 500 tr/min. En conduite active dans les virages du Vexin, j’apprécie le volant très direct et agissant sur des trains roulants bien guidés et un châssis joliment équilibré. En mode Sport, la direction s’affermit, tout comme les amortisseurs DCC, alors que le moteur se fait plus réactif. L’auto dévoile alors une jolie vivacité, sans devenir inconfortable ou sautillante. Cela augure du meilleur pour la RS !
En mode normal, la suspension réalise un très bon compromis entre filtration et maintien de caisse, alors qu’en confort, elle devient presque moelleuse, la voiture contenant alors beaucoup moins ses mouvements sans pour autant se transformer en péniche folle. Cela dit, il faut trifouiller dans l’écran central pour changer de programme : une molette serait bien plus pratique. Autre défaut : la voix du GPS qui annonce des demi-tours imaginaires à chaque rond-point…
Sur autoroute, l’Octavia tient son cap sans barguigner, alors que son aide au maintien de file la centre efficacement. Seuls quelques bruits de roulement viennent perturber la sérénité qui règne à bord, sans que cela ne devienne rédhibitoire comme dans une Opel Insignia. Enfin, en conduite normale, la consommation n’excède guère les 7 l/100 km, ce qui est peu. J’aimerais avoir des horreurs à raconter sur cette Skoda, mais cette garce n’est même pas ennuyeuse à conduire !
Photos (24)
Sommaire
Sur le forum
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération