Reportage : Helit'Moto, de Godier à Moto Morini
Il y a des endroits ou vous vous sentez comme à la maison. Ou vous avez la sensation de faire partie intégrante du décor. Ou chaque recoin vous parait familier parce que vous vous y sentez bien. C'est ce sentiment que j'ai ressenti la première fois ou je suis entré dans l'atelier d'Hélit Moto.
Les débuts
Perdu au fin fond d'une zone industrielle du Val d'Oise, à Boissy L'Ailerie, c'est typiquement le genre d'endroit ou vous avez envie de vous rendre juste pour discuter le bout de gras avec le taulier. Le patron, justement, je vous le présente : Marc Hénon, la petite cinquante grisonnante, le garçon est du genre direct comme toute cette race de garagistes passionnés et indépendants. Pas la peine de tourner autour du pot pour filer droit, il vous sert la main en vous regardant dans les yeux et déja, vous sentez que vous êtes ici comme nul part ailleurs. Mécanicien auto de formation, Marc s'est spécialisé dans la moto à la fin des années 90.
Passage chez Godier
Après 2 années passées chez Godier, il décide, courant 2000, de monter Hélit Moto. Son crédo : la préparation et l'entretien de machines de compétition. Très vite, son feeling mécanique fait des merveilles et le bruit se répand dans le paddock comme une trainée de poudre. Ce gars-la, il sait faire des moteurs, il sait comprendre et régler une mécanique de compétition. Il souhaite aller plus loin et va s'associer à un jeune prometteur Pierrot Lerat. Le gamin sait tourner la poignée et fait ses preuves au sein du Junior Team avant d'évoluer en Championnat du Monde d'Endurance (vice-champion avec le regretté Bruno), en Mondial Superstock et en Championnat de France superbike. Pendant plus de 5 ans, Marc va prendre en charge la préparation des Suzuki de Pierrot en Mondial. Montage, démontage, réglage, déplacement, joies, peines, tout y passe et Marc se donne à fond et dans tous les domaines. De fil en aiguille, la notoriété et le savoir-faire d'Hélit Moto va lui valoir la confiance de champions tels qu'Olivier Ulmann et Bruno Bonhuil qui deviendront des amis. Car c'est bien là un des nombreux talents du bonhomme. Quand il s'engage, il y va à fond. Pas de demi-mesure ! "Il vaut mieux que j'évite de penser à tout l'argent que j'ai investi en compétition pendant ces 10 années, je pense que je vais tourner de l'oeil", me souffle-t-il.
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