Renault : le prix moyen de vente a bondi en 3 ans
Globalement, le budget automobile est en hausse chaque année avec une augmentation notable du prix de vente moyen des voitures neuves en France. L'an dernier, il a en effet gagné 4 points, à 25 342 €. Alors que Peugeot a déjà appliqué une stratégie de hausse des prix et de diminution des remises, c'est désormais Renault qui note une forte augmentation des tarifs moyens du catalogue, avec 25 % en trois ans.
Quand les constructeurs nous expliquent que l'arrivée massive d'équipements high-tech en tout genre dans les automobiles n'a que peu (voire aucun) impact sur le prix final du produit, ils ont totalement tort. En effet, la hausse du prix moyen du véhicule neuf en France ne suit pas une courbe à coefficient constant. Entre 2006 et 2011, la hausse fut de 5 %, et elle grimpa ensuite à 11 % entre 2011 et 2015, la faute à la démocratisation de technologies en tout genre (aides à la conduite, caméras de recul, systèmes tactiles partout) dans des autos plus accessibles.
Du coup, les constructeurs qui avaient opté pour une stratégie de hausse des prix en profitent. Il y a quatre ans, PSA annonçait un virage pour Peugeot qui devait être le "généraliste premium" du groupe. La conséquence directe était une augmentation voulue des prix au catalogue et une gestion plus stricte des ventes avec des remises plus faibles et moins nombreuses. La voiture au lion ne doit pas être bradée, a souvent rappelé la direction du constructeur.
L'augmentation est conséquente chez Renault
Les données sur Renault étaient jusqu'ici un peu moins connues, mais le directeur commercial France de la marque, Philippe Buros, a confié à Autoactu que le tarif moyen du véhicule neuf chez Renault avait bondi de 25 % entre 2013 et 2016, avec un tarif culminant aujourd'hui à 21000 €. L'intéressé explique que l'objectif était d'augmenter les prix de l'ordre de 20 %. L'objectif est donc largement accompli, et même en avance. Il faut dire que le coup de jeune apporté par le designer Laurens Van Den Acker a permis aux équipes commerciales de justifier un peu plus facilement des prix plus importants. La Renault ne doit donc, comme la Peugeot, plus être bradée mais vendue "au juste prix", selon les mots de Philippe Buros.
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