2. Que vaut la nouvelle Smart #5 sur la route ?

Techniquement, la nouvelle Smart #5 en donne pour tous les besoins et toutes les bourses. Deux architectures sont disponibles. La première, en 400 volts, associe une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de 74,4 kWh de capacité nette, offrant une autonomie mixte de 465 km (WLTP). Cette chimie de batterie est plus endurante mais aussi plus sensible aux températures.
La seconde est équipée d’une batterie NMC (nickel-manganèse-cobalt) de 94 kWh, offrant une meilleure densité énergétique. Une valeur digne des meilleurs, doublée par une architecture de 800 volts. Cette dernière offre un rayon d’action parmi le plus important de son segment, jusqu’à 590 km (WLTP) en usage mixte.
Côté recharge, les performances varient selon l’architecture mais dans l’ensemble le SUV de place parmi les plus performant du marché. En finition Pro (400V), il accepte une puissance de 150 kW en DC et 11 kW en AC. Dès le second niveau en finition Pro+, le constructeur annonce un pic de charge à 400 kW en DC et améliore le chargeur embarqué AC à 22 kW, de série. Ce qui permet de réduire le temps d’attente à moins de 20 minutes. À condition de trouver un superchargeur capable de délivrer 400 kW. Nous avons pu tester les performances de recharge durant cet essai. Il est vrai toutes les conditions étaient favorables, ce qui arrive rarement, mais nous avons attendu au final à un peu plus de 15 minutes pour voir passer la batterie de 12 à 80 %. Bon point, toutes les versions sont compatibles avec la technologie Plug and Charge qui permet d’être débité directement sur son compte, une fois ce dernier lié à la voiture.

Ce Smart #5 est capable de parcourir officiellement entre 465 et 590 km en une seule charge. Des valeurs dans le haut du panier. De telles batteries ont une incidence sur le poids, qui oscille entre 2 200 et 2 345 kg. Toutefois, le Smart #5 peut compter sur un moteur synchrone à aimants permanents d’une puissance folle, revendiquant 340 ch pour l’entrée de gamme, 363 ch pour les milieux de gamme, 587 ch pour la version à 4 roues motrices et 646 ch pour la Brabus.
La puissance exceptionnelle de notre version d’essai, Brabus, est envoyée aux 4 roues. Les deux électromoteurs n’ont donc aucun mal à déplacer les 2 378 kg à vide de l’engin offrant des accélérations et des reprises de dragster, lorsque le mode "Brabus" est engagé. Une simple pression sur la pédale de drote colle instantanément la nuque des occupants sur l’appuie-tête. De plus, grâce à ses 4 roues motrices, toute la puissance passe au sol, garantissant ainsi de l'efficacité et des reprises tonitruantes. Le couple maxi est proche de celui d’un camion avec 710 Nm, c’est tout simplement énorme ! Le 0 à 100 km/h est expédié en 3,8 secondes, tout en affichant une vitesse maximale de 210 km/h. En mode "Confort", la réponse à l'accélérateur devient plus raisonnable.
Un poids important et une puissance élevée ne font jamais bon ménage avec la sobriété. Autant dire qu’au volant de cette supercar la consommation réalisée durant notre essai n’a rien de raisonnable. Toutefois, lorsque l’on baisse le rythme, il est possible de se rapprocher des valeurs WLTP avec une moyenne avoisinant les 22 kWh/100 km dans notre cas ce qui amène le rayon d’action à 450 km dans la vie réelle. Sur les versions propulsions équipées de la même batterie, la consommation moyenne devrait être bien plus raisonnable. Nous ne manquerons pas de les tester prochainement.
Une puissance de recharge impressionnante
Il est possible de réaliser un meilleur score en engageant toutes les aides dédiées et en augmentant la régénération. Cette dernière nous a d’ailleurs semblée est trop élevée de base ce qui réclame un temps d’adaptation en conduite urbaine. Elle est réglable sur trois niveaux avec à la clé un mode e-pedal (jusqu’à l’arrêt complet) trop brutal à notre goût. Notez que Smart propose une pompe à chaleur dès la finition « Premium ».
Malgré son gabarit imposant et son poids important, le #5 se conduit d’une main en ville où le silence de fonctionnement, la vivacité du moteur et l’amortissement permissif garantissent un bon niveau de confort. On regrette juste le diamètre de braquage trop important et pénalisant pour les manœuvres et l’agilité en ville.

Le comportement sur route est dans l’ensemble équilibré avec un bon compromis entre maintien de caisse et confort. Attention toutefois sur le mouillé. Même si l'antipatinage veille au grain, la déferlante de couple et le poids très élevés peuvent entraîner une dérobade du train arrière en sorties de ronds-points. Il en va de même pour le freinage, qui mériterait davantage de mordant pour stopper toute cette masse. toutefois la sensation et la course de la pédale sont plutôt naturelles sachant qu'elle participe à la régénération. Sur les grands axes, le #5 est impérial offrant une bonne stabilité et un confort 4 étoiles à ses occupants. Grâce à son autonomie et ses capacités de charge, le Smart #5 peut sans difficulté être utilisé pour les voyages au long cours.
Photos (50)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération