Pour la première fois, la recharge dynamique par induction devient réalité sur une autoroute
Il s’agit pour le moment d’une phase d’expérimentation, mais la technologie de recharge dynamique par induction fait son petit bonhomme de chemin.
Elle est le résultat d’un consortium entre Vinci Autoroutes, en collaboration avec Electreon, Vinci Construction, l’Université Gustave Eiffel et Hutchinson, et ce n’est rien de moins qu’une première mondiale.
Ce projet, le premier sur une autoroute, permettra aux poids lourds électriques, ainsi qu’à d’autres types de véhicules de se recharger directement en roulant. Depuis le 6 janvier, des bobines à induction sont installées sur la chaussée de l’A10, ces travaux devraient s’achever en avril 2025.
L’expérimentation s’étale sur 1,5 km dans la commune d’Angervilliers dans l’Essonne. C’est bien sur la voie de droite qui fut privilégiée puisque les camions y circulent. Au total, quatre véhicules équipés de bobines réceptrices, un poids lourd, un utilitaire, une voiture et un car, feront partie de l’expérimentation. Ces essais permettront d’emmagasiner des données qui seront par la suite analysées par l’Université Gustave Eiffel et le CEREMA.
Ce n’est pas pour tout de suite que l’on verra des files de camion sur l’autoroute fonctionnant à l’électrique et se rechargeant par induction. Seulement, Vinci Autoroutes rappelle que le secteur des transports représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France, et 95 % proviennent des déplacements routiers. Près de neuf marchandises sur dix, sont transportées par la route et, selon les projections de l’État, cette part restera majoritaire dans les décennies à venir, même dans l’hypothèse d’une montée en puissance du fret ferroviaire et de l’optimisation des flux logistiques.
5 000 km d'ici 2030 ?
Pourtant, les rails et les trains existent déjà. Alors qu’il y a encore tout à construire pour rendre nos routes et nos véhicules compatibles avec la recharge dynamique par induction. L’étude de l’État sur « l’autoroute électrique » publiée en 2021 propose un plan de déploiement de ces systèmes sur près de 5 000 km dès 2030, et sur près de 9 000 km dès 2035. On fera le point d’ici cinq ans…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération