2. Peugeot 508 PSE (2021) - Sur route : la meilleure des 508
Pour concevoir cette Peugeot hors du commun, les ingénieurs ont repris la base technique de la 508 Hybrid 225 ch en y apportant toutefois de nombreuses modifications.
Ainsi, sous le capot, on trouve un quatre cylindres 1.6 Puretech de 200 ch associé sur le train avant à un moteur électrique développant 110 ch. La particularité réside dans la présence sur l’essieu d’un second bloc électrique de 113 ch. L’ensemble est alimenté par une batterie de 11,5 kW/h – plus petite donc que celle du 3008 - afin de ne pas empiéter sur les aspects pratiques. La puissance cumulée est de 360 ch et 520 Nm de couple. Les performances sont dignes d’une vraie sportive avec notamment un 0 à 100 km/h abattu en 5,2s.
Plusieurs modes de fonctionnement
Comme pour tous les hybrides rechargeables de la marque, le démarrage se fait en 100 % électrique. L’autonomie se situe aux environs de 35 km en lieu et place des 42 km annoncés. Mais attention, celle-ci peut chuter brutalement avec les températures proches du zéro comme c’était le cas lors de notre essai. Ensuite, si la batterie est vide ou la pression sur l’accélérateur trop importante, le mode hybride s’enclenche automatiquement. Le conducteur peut bien évidemment le choisir par lui-même par l’intermédiaire du sélecteur de modes. En hybride, la priorité est donnée au contrôle de la consommation. En dessous de 60 km/h, la voiture fonctionne en tout électrique. Au-dessus de cette allure, le moteur thermique se met en route et devient prépondérant même si l’électrique vient à son aide dans certaines situations. Même s’il est possible de récupérer de l’énergie à la décélération avec le mode B (Brake), la batterie peut se vider complétement. Vous devez vous contenter alors d’une simple traction de 200 ch, ce qui entraîne une dégradation des performances mais également de la consommation car le quatre cylindres doit supporter seul le surpoids lié à l'hybridation qui avoisine les 300 kg. Lors de notre essai, nous avons enregistré une moyenne de 6,7 litres/100 km.
C’est par conséquent avec le mode Sport, quand les deux moteurs électriques entrent en fonctionnement, que l’on peut profiter de la puissance maximale (360 ch) et ce jusqu’à 190 km/h, mais aussi de quatre roues motrices. Lors des fortes accélérations, le moteur arrière peut apporter jusqu’à 40 % de la puissance ou du couple. Nettement plus démonstrative, la 508 PSE fait preuve d'accélérations puissantes mais ce sont surtout les reprises qui se révèlent les plus spectaculaires. La poussée est franche et les moteurs électriques ont tendance à gommer l’effet turbo. Cela donne l'impression d’avoir un moteur plein dans toutes les situations. Très sympa. Question consommation, comptez 7,7 l/100 km. Une donnée qui peut paraître importante mais qui s’explique par le fait que ce mode conserve toujours de l’électricité disponible afin de bénéficier de la puissance maximale et d’une motricité optimale.
Enfin, il existe un mode 4x4, qui garantit une répartition égale de 50/50 pour les conditions de faible adhérence. La puissance est de 330 ch ici.
Pour préserver ou recharger la batterie, Peugeot a prévu plusieurs solutions. La première consiste à enclencher le mode « energy saver » qui conserve un peu d’autonomie pour circuler par exemple dans certaines agglomérations. Il existe aussi un mode B (Brake) afin d’augmenter la régénération au freinage. Enfin, il y a la possibilité de brancher le véhicule sur une prise domestique pendant 6 h 30 ou alors sur une wallbox pendant 1h30.
Une tenue de route aux petits oignons
En partant de la 508, les ingénieurs de Peugeot Sport n’ont pas pris de risque vu les qualités routières de la berline au lion. Les modifications apportées sont toutefois nombreuses avec un abaissement de l’assiette de 4 mm, l'adoption du freinage de la 308 GTi, l’élargissement des voies de 24 mm à l’avant et 12 à l’arrière et l'installation d’une suspension pilotée. Logiquement, on retrouve immédiatement le comportement plaisant de la 508 avec sa direction précise et consistante, son excellent maintien de caisse mais tout cela a été optimisé par les ingénieurs de Peugeot Sport qui ont encore augmenté le dynamisme. Le plus impressionnant est le comportement du train arrière qui donne l'impression d’enrouler les virages avec une facilité déconcertante en agissant comme un antibloquant alors que la 508 n’en dispose pas. Le plaisir de conduite est donc au rendez-vous, d’autant plus que ce dynamisme accru ne se fait pas au détriment du confort, bien au contraire, car la suspension adaptative fait parfaitement son travail. Rien à redire donc concernant le confort qui est excellent et digne d’une vraie GT, malgré la présence de série de jantes 21 pouces.
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